Mariage en vue pour les filières aéronautiques d'Auvergne et Rhône-Alpes

Alors que les régions Auvergne et Rhône-Alpes vont fusionner le 1er janvier 2016, leurs entreprises aéronautiques respectives en profitent pour se rapprocher. L'annonce a été faite officiellement cette semaine au 51e Salon du Bourget, près de Paris.

René Souchon, le président de la région Auvergne, accompagné de Jean-Louis Gagnaire, vice-président de Rhône-Alpes délégué au développement économique, n'ont pas chômé lors de leur déplacement mardi au Salon du Bourget. Une dizaine de stands visités, au pas de course, et des centaines de mains serrées... pour officialiser l'alliance de leurs deux régions en matière d'aéronautique. Les "clusters" (groupement d'entreprises) d'Auvergne et Rhône-Alpes devraient en effet s'unir le 1er janvier 2016, pour former une entité forte de 350 sociétés industrielles employant plus de 30 000 personnes.

Le chiffre d'affaires cumulé des secteurs aéronautiques des deux régions s'élève à plus de milliards d'euros, indique Frédéric Antras, de l'Aerospace Cluster in Rhône-Alpes. Vu de Lyon, ce rapprochement est "une formidable opportunité". Et chacune gagnerait à s'associer à l'autre, estime de son côté Serge Luquain, président de l'association Auvergne valorisation de l'industrie aéronautique (Avia).

Cette "Alliance aéronautique Auvergne Rhône-Alpes" (A4R - Alliance for Air) veut jouer également sur la complémentarité des deux régions dans les domaines des matériaux, des systèmes embarqués et du MRO (maintenance, réparation transformation). Par ailleurs, cette union permettrait de consolider des cursus complets de formation aux métiers du secteur. Et pour ne rien gâcher, ce rapprochement est vu d'un très bon oeil par le principal donneur d'ordres du secteur, Airbus, qui pourrait ainsi compter sur une plus grande réactivité de ses sous-traitants.