Le 27 janvier, STMicroelectronics doit annoncer ses résultats annuels. Cette date est jugée "critique" par nombre de salariés. La menace pèse sur un pan entier des activités numériques, entraînant la suppression en France de plusieurs centaines d'emplois, notamment dans l'agglomération de Grenoble.
Un plan annoncé par le PDG en mai, réaffirmé en novembre par le financier du groupe... les salariés de STMicro ne se font plus trop d'illusions. Le changement de stratégie va passer par une restructuration de la division DPG (Digital Product Group), autrement dit des activités numériques et plus particulièrement les circuits pour décodeurs. Cette production emploie 800 salariés à ST France (la majorité à Grenoble, le reste à Paris et Le Mans).
"Outre les conséquences sur l'emploi alors que le chômage augmente", commente la CGT, "nous faisons face à une nouvelle aberration: un tel recul dans le numérique, au moment où besoins et marchés sont en expansion dans ce domaine". Le syndicat qui met aussi en avant "un véritable scandale au regard des subventions publiques dont bénéficie ST".
Jeudi 21 janvier, 200 salariés de STMicro se sont rassemblés devant le site de Grenoble, afin d'interpeller une nouvelle fois les pouvoirs publics "pour qu'il n'y ait pas d'annonces de suppression d'emplois et pour qu'à l'inverse soit enclenché le changement de stratégie attendu".