Le patron du fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics (ST) a assuré ce mercredi 25 novembre que son groupe "maintiendrait toutes ses usines en France". Les sites de Grenoble et de Crolles en Isère sont soulagés mais encore circonspects.
STMicroelectronics "maintiendra toutes ses usines en France, il n'a jamais été question de fermer des sites", c'est ce qu'a affirmé PDG Carlo Bozotti, dans une interview au Figaro.
ST, qui s'interroge ouvertement depuis mai sur l'avenir de sa filiale, prévoit de rendre une décision finale début 2016. DPG perd beaucoup d'argent sur les décodeurs numériques, mais produit aussi des capteurs d'image et des circuits intégrés spécifiques, des produits sur lesquels mise le groupe, dont les Etats français et italien détiennent chacun 13,77% du capital.
Il pourrait céder, ou au pire fermer, sa filiale chroniquement déficitaire, qui emploie environ 2.800 personnes dans le monde, dont environ 1.500 en France.
Le groupe a fortement pâti de la disparition de la branche smartphones de Nokia en Europe et "l'usine de Crolles, qui était dédiée à ce client, a été particulièrement affectée", a souligné M. Bozotti.
Pour "compenser ce manque à gagner", ST souhaite désormais se concentrer sur deux grands domaines, "l'Internet des objets" et les "protocoles de communication" type Wi-Fi, Bluetooth, a-t-il indiqué.