Le fabricant franco-italien de semiconducteurs STMicroelectronics (ST) a indiqué ce jeudi 29 octobre qu'il prendrait "une décision finale début 2016" quant au sort de sa division de produits numériques DPG, chroniquement déficitaire, qu'il pourrait céder, ou au pire fermer.
"Nous avons progressé et réduit le nombre d'options" pour cette branche qui représente environ 13% du chiffre d'affaires du groupe, a déclaré le PDG Carlo Bozotti, dans un communiqué.
Digital Product Group (DPG) emploie environ 1.500 personnes en France, surtout dans la région de Grenoble (Isère). "Le statu quo n'est plus tenable. (...) Ces pertes (de DPG) sont inacceptables. Le problème doit être réglé et nous étudions toutes les options", avait tonné le patron de STMicroelectronics en mai, lors d'une rencontre avec des investisseurs à Londres. Il avait promis un "point d'étape" pour ce jeudi. Le groupe pourrait vendre la filiale, lui donner son indépendance, ou tout simplement la fermer.
"On avait vraiment le sentiment qu'il n'y aurait pas d'annonce aujourd'hui après avoir été reçu la semaine dernière au cabinet du ministre" de l'Economie Emmanuel Macron, a indiqué à l'AFP Eric Potard, délégué syndical central CFDT. La direction aurait choisi de prendre le temps de la réflexion sous la pression de Bercy, pense-t-il.
La direction n'a pas souhaité commenter cette information, tandis que le cabinet de M. Macron n'était pas joignable dans l'immédiat