Ce vendredi 19 septembre, vers 6 heures du matin, les forces de l'ordre sont intervenues dans un squat occupé depuis plusieurs mois par des Roms d'origine roumaine. L'opération a été menée après une décision de justice qui prononçait leur expulsion.
Ils avaient trouvé refuge derrière les anciens bâtiments des ateliers "Neyrpic", à Saint-Martin-d'Hères. Fin 2013, l'expulsion de ces Roms avait été prononcée par voie judiciaire, après une procédure menée par "Territoires 38", l'aménageur urbain propriétaire du site. Neuf mois plus tard, les autorités sont donc passées à la phase active avec un inhabituel déploiement de policiers dans le quartier.
Les 43 habitants du camp de fortune, dont 21 enfants, ont évacué les lieux, après vérification des papiers d'identité. Finalement, huit se sont vu signifier une obligation de quitter le territoire. Une aide au retour vers leur pays a été proposée aux autres.
Reportage Grégory Lespinasse et Franck Céroni
Le problème est récurrent dans l'agglomération de Grenoble où les squats se comptent par dizaines. Juste avant l'été, la préfecture de l'Isère avait fait savoir qu'elle n'avait "ni place ni crédit" pour prendre en charge ces réfugiés.
Cette fois, la plupart de ces ressortissants roumains se sont dirigés vers un autre camp, déjà surchargé, à proximité d'une zone commerciale de Saint-Martin-d'Hères. Là, dans un ancien restaurant abandonné, les caravanes se touchent et des toiles recouvrent les espaces de vie. Il y aurait près de 200 Roms. Un bidonville des temps modernes.