Il contestait le déroulement de l'enquête menée autour de lui pour des achats d'EPO. Patrice Ciprelli vient de voir son attaque rejetée par la Cour de cassation. Sa mise en examen demeure.
La Cour de cassation a validé, ce mercredi 6 novembre, l'enquête dans laquelle Patrice Ciprelli, mari et entraîneur de Jeannie Longo, est mis en examen pour achats d'EPO. La Cour a "balayé" le pourvoi de M. Ciprelli. Il entendait pourtant faire casser une décision de la Cour d'appel de Grenoble qui avait déjà rejeté sa contestation des actes d'enquête.
Patrice Ciprelli, qui a reconnu avoir acheté de l'EPO pour son usage personnel, avait été mis en examen le 10 février 2012 et laissé libre sous contrôle judiciaire. Cette mesure demeure. En outre, il ne peut plus entraîner sa femme, la doyenne du cyclisme français, ni sortir de France sans autorisation.
L'enquête attaquée
L'enquête avait été ouverte au lendemain de la publication d'un article du journal "L'Equipe" faisant état d'achats d'EPO chinoise en avril 2007. Ces faits étaient prescrits, mais les enquêteurs ont mis au jour des achats d'EPO plus récents, remontant notamment à mai et juin 2011.
Les commandes d'EPO étaient passées à une pharmacie turque par le biais de sites internet domiciliés à l'Ile Maurice. Les colis étaient livrés à la mère de Patrice Ciprelli ou à son ami, Michel Lucatelli, entraîneur de l'équipe de France de ski-cross. Ce dernier a reconnu avoir reçu environ six colis destinés à Patrice Ciprelli, chez lui ou chez sa mère, en 2010 et 2011, mais a assuré qu'il ignorait leur contenu. Le mari de Jeannie Longo lui aurait en effet dit qu'il s'agissait de Viagra.
Le 8 février 2012, en allant chercher Patrice Ciprelli à l'Alpe d'Huez pour le placer en garde à vue, les enquêteurs avaient, en outre, mis la main sur un papier sur lequel figurait le nom du site pharmacyescrow.com, un code identifiant et un mot de passe. Ils avaient alors découvert un compte au nom de Patrice Ciprelli qui recensait une quinzaine de commandes d'EPO pour un montant total de 14.800 euros. Interrogé à ce sujet, M. Ciprelli avait affirmé qu'il s'agissait d'achats effectués pour sa consommation personnelle, afin d'accélérer sa guérison suite à des chutes de vélo. Jeannie Longo a dit n'être au courant de rien.