Patrice Ciprelli, mari et entraîneur de la légende du cyclisme féminin Jeannie Longo, a contesté ce jeudi 10 octobre, devant la Cour de cassation, la validité de l'enquête pour achat d'EPO dans laquelle il est mis en examen.
Patrice Ciprelli, qui a reconnu avoir acheté de l'EPO pour son usage personnel, avait été mis en examen le 10 février 2012 et laissé libre sous contrôle judiciaire. Le 24 octobre 2012, la Cour d'appel de Grenoble a rejeté la quasi-totalité des demandes de nullités déposées par ses avocats. Le mari de Jeannie Longo avait alors formé un pourvoi en cassation, qui a été examiné ce jeudi par la Cour de cassation.
L'avocate de M. Ciprelli, Me Hélène Farge, a estimé que les officiers de police judiciaire "ont agi sans l'autorisation de personne", "en dehors de toute légalité".
En effet, après une perquisition au domicile de Patrice Ciprelli, les gendarmes avaient saisi un morceau de papier sur lequel figurait un code d'accès pour un compte sur le site internet "pharmacyescrow". De retour à la gendarmerie, ils avaient utilisé ce code et étaient entrés sur un compte personnel, ouvert au nom d'un ami de M. Ciprelli, ce qui avait permis d'identifier 16 commandes d'EPO.
L'avocate a également contesté la légalité de nombreux autres actes d'enquête, comme la réquisition auprès de Google concernant le contenu de boîtes mails et de liste de contacts.
La Cour de cassation rendra sa décision le 6 novembre.
Une enquête partie d'un article de presse
L'enquête visant M. Ciprelli avait été ouverte au lendemain de la publication d'un article du journal L'Equipe faisant état d'achats d'EPO chinoise en avril 2007. Or ces faits étaient prescrits.
Mais les enquêteurs ont par la suite mis au jour des achats d'EPO plus récents, remontant notamment à mai et juin 2011.