Le parquet de Grenoble a ouvert, ce mardi 7 juin, une information judiciaire pour "vols aggravés et coups mortels" après le cambriolage qui a dégénéré à Bonnefamille (Isère). Les deux complices du cambrioleur tué, qui se sont rendus, ont été déférés au parquet.
Le parquet a donc ouvert une information judiciaire pour vols aggravés par trois circonstances (violence, en réunion et effraction) et a requis le placement en détention provisoire de ces deux hommes d'une vingtaine d'années originaires du quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône). L'information judiciaire a également été ouverte pour coups mortels et le parquet a requis le placement sous statut de témoin assisté du maçon de 60 ans qui a tué le cambrioleur d'un coup de fusil.
"La question de la légitime défense se pose", a expliqué le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Deux juges d'instruction doivent être co-saisis de l'enquête.
Récit Florine Ebbhah
Le sexagénaire et son épouse avaient été agressés dans leur lit, à leur domicile de Bonnefamille, à 40 km au sud-est de Lyon. Leur fils, âgé de 37 ans, réveillé par les cris de sa mère dans une maison voisine, avait tiré un premier coup de feu pour faire fuir les malfaiteurs. Le père s'était ensuite emparé d'un fusil et avait tiré deux coups de feu dont l'un a tué le cambrioleur de 48 ans. Il a déclaré avoir vu ce dernier revenir vers lui et avoir pris peur.
Le tireur et son fils, qui avaient été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour homicide volontaire, ont été libérés dimanche midi, sans être déférés au parquet. Le maçon et son épouse se sont fait prescrire 10 jours d'ITT après le cambriolage, selon le parquet, qui a évoqué une "agression sauvage".