Au terme de 15 jours de procès, le verdict est jugé insuffisant par le paquet et l'avocat du père de Fiona. Le ministère public a déposé un recours devant la cour d'appel concernant Berkane Makhlouf et Cécile Bourgeon, accusés d'avoir tué la petite fille.
Le ministère public avait requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour Berkhane Maklouf et Cécile Bourgeon, accusés de coups et blessures sur Fiona, fille de cette dernière. Jugés depuis le 14 novembre, le verdict de la cour d'assise de Riom est finalement tombé le 28 novembre : Cécile Bourgeon est condamnée à 5 ans et Berkane Makhlouf à 20 ans de prison.
Le verdict est jugé trop clément par le ministère public, qui a souhaité faire appel. « Les peines prononcées sont bien en deça [que ce que nous requérions], donc il est tout à fait logique, vu le caractère sensible de ce procès, que l’on fasse appel », justifie Laure Lehugeur, procureur adjointe et chargée de la communication dans l’affaire.
Elle détaille la procédure : « Nous reprendrons exactement les mêmes chefs d’accusations que lors du premier procès : une qualification criminelle pour Cécile Bourgeon pour coups mortels en réunion, sur mineure et par acsendant, et les qualifications délictuelles pour lesquels elle a été condamnée ».
Vers un second procès en 2017
De son côté, l'avocat de Berkane Makhlouf fait également appel du verdict rendu vendredi. Le second procès qui s’annonce devrait se tenir dans une des cours d'assises d'appel, à Aurillac, Moulins ou au Puy-en-Velay. Pour Charles Fribourg, l'avocat du père de Fiona, c'est une nouvelle chance de découvrir la vérité.« Nous connaissons la vérité au titre de la responsabilité de Berkane Makhlouf sur les coups mortels, indique-t-il. Nous avons pu apprendre les conditions dans lesquelles vivaient les enfants, Éva et Fiona. Nous attendons plus au titre de la vérité devant la cour d'appel »
Conséquence de cet appel : Cécile Bourgeon ne pourra pas bénéficier d'une libération conditionnelle. Toutefois ses avocats déposeront une demande de remise en liberté à la chambre d'instruction d'ici quelques semaines.
Une de ses avocats, Gilles-Jean Portejoie, se dit serein dans l’attente de ce second procès : « On l’aborde dans le même état d’esprit : sérénité, confiance. En espérant que notre cliente soit libre et on fera tout pour qu’elle soit libre le jour de sa comparution devant les seconds juges ». Le procès devrait se dérouler au printemps ou à l'automne 2017.