Affaire Fiona : les ex-compagnes de Berkane Makhlouf racontent sa "descente aux enfers"

A la cour d'assises du Rhône, à Lyon, lors du procès de l'affaire Fiona, mercredi 9 décembre, 3 ex-compagnes de Berkane Makhlouf sont venues brosser le portrait de celui dont elles ont partagé la vie avant qu’il ne rencontre Cécile Bourgeon. Le portait d'un homme à la toxicomanie grandissante.
 

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Qui est Berkane Maklouf, l'ex-compagnon de Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona ? Mercredi 9 décembre, trois de ses ex-compagnes sont venues témoigner à la barre de la cour d'assises du Rhône. Elles ont toutes été victimes de ses violences, pourtant elles ont aussi tenu à souligner les aspects plus positifs de sa personnalité. « On s’entendait bien, on rigolait bien ensemble » dit l’une. « On était très très amoureux tous les deux… pour moi c’était pas possible de me séparer de lui, raconte la seconde. Dans les moments où ça se passait bien il était agréable, très attentionné, il riait tout le temps…  enfin plein de qualités ». Une troisième, aujourd’hui très en colère contre lui, se souvient pourtant d’un homme « joyeux », « dynamique » et « serviable ».

La dernière année, il ne faisait que ça, se droguer

Des propos que toutes relativisent très vite. « Au début, ça se passait très bien, mais ça n’a pas duré très longtemps », entend-on. « Il était gentil, bienveillant avec tout le monde et généreux mais à côté de ça il pouvait devenir violent, incontrôlable… c’était la drogue qui faisait ça, je pense », déplore cette autre femme, qui témoigne de ce qu’elle appelle "sa descente aux enfers". "Ses problèmes de drogue se sont aggravés avec le temps. La dernière année, il ne faisait que ça, se droguer… Il mélangeait tout, la drogue et les médicaments, ça lui faisait double dose. Il consommait du cannabis, des extas, de la cocaïne et de l’héroïne je crois. C’est quand il en avait pas que ça n’allait pas". Ce témoin a pourtant longtemps cru qu’il pourrait se soigner. « Je lui ai tendu la main plusieurs fois pour qu’il s’en sorte. Je pensais qu’il prendrait son traitement et que ça suffirait. Mais quand on n’est pas dans ce milieu-là on se rend pas compte des dégâts que ça fait. »

Quand il était en manque, c’est là que ça dégénérait

Derrière cette toxicomanie, de plus en plus lourde et qui a fait qu’il n’a jamais travaillé, elles ont aussi toutes fini par découvrir un autre visage de Berkane Makhlouf.  « Berkane c’était quelqu’un de très jaloux, qui s’emportait beaucoup et qui a été violent avec moi c’est pour ça que je l’ai quitté », précise une des jeunes femmes. Une autre, qui est partie de Nevers pour s’installer avec lui à Clermont-Ferrand confirme : « A Clermont ça se passait très mal car il pensait qu’il travaillerait mais ça n’a pas été le cas. Je n’ai pas retrouvé de travail non plus donc on n’avait pas d’argent du tout. Ca le rendait fou et il est devenu violent avec moi. Il continuait à tout casser, et il a commencé à me frapper, à me jeter des objets. Mais ce n’était pas tous les jours, loin de là. C’est souvent quand il était en manque, c’est là que ça dégénérait ». A tel point qu’elle a fini par vouloir partir. « Mais il a réussi à me rattraper, il m’a fait tomber par terre et m’a ramenée dans l’appartement en me tirant par les cheveux. Après quand il sortait, il m’enfermait ».

Chaud et froid perpétuel

Comme cette témoin, toutes ont parlé de l’emprise qu’il avait sur elles. « A la fin, je n’avais plus le droit de voir ma mère ou mes sœurs », confirme l’une.  Une autre le voit aujourd’hui comme  "une personne toxique". "Il a une phase de séduction où il est charmant, charmeur et a beaucoup de tendresses de mots doux. Et petit à petit il change. Il devient agressif et violent sans prévenir. Avec lui, c’est un chaud et froid perpétuel". Interrogées sur le comportement qu’il pouvait avoir avec les enfants, aucune n’a relevé de violences. « Avec les enfants il était super, il était adorable. Il aimait beaucoup les enfants. Et les enfants l’aimaient beaucoup. J’ai du mal à croire qu’il ait pu faire ce dont on l’accuse, car je ne l’imagine pas du tout être violent avec un enfant. Ce n’est pas possible. Ou alors il a beaucoup changé. A l’époque où je l’ai connu jamais jamais il aurait pu faire ça. Même s’il pouvait être violent avec les femmes ». Une femme à qui Berkane Makhlouf a demandé pardon «  J’espère que tu as refait ta vie. Tu vois moi j’ai mal fini ».

 
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