Le père de Fiona, Nicolas Chafoulais, "dégoûté" par le renvoi du procès en appel

Le père de Fiona est abasourdi : vendredi 16 octobre, le procès devant lequel comparaissait Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, accusés de la disparition de sa fille en 2013, a été renvoyé. Porté partie civile dans le dossier, il dit ne plus attendre grand chose d'un nouveau procès en Auvergne.

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Depuis lundi 16 octobre, Nicolas Chafoulais fulmine. Le père de Fiona, fillette clermontoise disparue depuis mai 2013, ne digère pas le renvoi du procès de Berkane Makhlouf et Cécile Bourgeon, son ancienne compagne.

"Je suis dégoûté de ce qui s'est passé, explique celui qui s'est porté partie civile dans le procès. Je pense que le procès aurait dû continuer. Je ne pensais pas qu'on puisse en arriver là pour si peu." Impuissant, il a assisté au coup d'éclat qui a fait basculer le procès en appel, qui devait se dérouler du 9 au 20 octobre au Puy-en-Velay. Vendredi 13 octobre, les avocats de la défense avaient quitté l'audience, suite à une joute verbale avec une consoeur de la partie civile, Me Marie Grimaud, qui les avait accusés de subornation de témoin.


Intervenant : Nicolas Chafoulais, père de Fiona et partie civile dans le procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf. ©France 3 Auvergne-Rhône-Alpes



"C'est pas un procès, c'est du cinéma"



"Quand le juge court après les avocats de la défense pour leur demander de revenir... c'est pas un procès, c'est du cinéma," s'insurge Nicolas Chafoulais. D'après lui, le choc entre les avocats n'a pas lieu d'être : le fait que le témoin entendu ce jour-là avait été un client de me Khanifar, actuellement défenseur de Berkane Makhlouf, était un secret de polichinelle.




"On le savait déjà, c'est dans les procès verbaux... Le fait que Portejoie ait été l'avocat du couple au tout début en partie civile, on le savait déjà aussi. Je pense que ça a été déjà assez cité dans les journaux", raconte-t-il, avant d'asséner: "Pour moi, c'est juste un caprice pour arriver à leurs fins". 

Pour le père de Fiona, le pacte de non-agression implicite entre Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf se ressent même chez leurs défenseurs respectifs. "Ils roulent pour une ùmême cause, faire passer l'accident," remarque-t-il.

Aujourd'hui, Nicolas Chafoulais n'espère pas grand chose du prochain procès. Pour lui, un renvoi ne suffit pas : "Je me pose des questions sur le fait que le procès se déroule en Auvergne. Que ce soit au Puy, dans le Cantal... Ca devrait être délocalisé de par ici (sic)." Malgré tout, il sera présent en janvier 2018, lors du prochain procès.
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