Affaire des "viols sur mineurs": le directeur d'école de Villefontaine (Isère) présenté à un juge de Grenoble

Le directeur d'école de Villefontaine est arrivé à Grenoble après deux jours de garde à vue dans le Nord Isère. Cette affaire de viols sur mineurs est à présent gérée par le Pôle de l'instruction de la capitale des Alpes. L'homme est présenté à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen.

A ce stade, neuf plaintes correspondant à neuf élèves de la classe de cet enseignant ont été enregistrées, selon le procureur de la République de Vienne, Matthieu Bourrette, qui n'a désormais plus l'affaire en main. 

Arrivé à la rentrée 2014 à l'école du Mas de la Ras, l'enseignant était officiellement dans l'académie de Grenoble depuis 2008, après avoir quitté le Rhône, mais il n'avait exercé qu'à partir de 2011 à Saint-Clair-de-la-Tour en raison d'un congé maladie donné à la suite de la perte d'un de ses enfants. Le quadragénaire avait déjà été condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis et une obligation de soins pour recel d'images à caractère pédopornographique. Toutefois, aucune interdiction d'exercer un travail avec les enfants n'avait alors été prononcée par le juge des libertés et de la détention.

Récit Jordan Guéant

Intervenants : Matthieu Bourette, Procureur de la République de Vienne; Patrice Pellissier, Représentant (FCPE) des parents d'élèves; Dominique Fis, Inspectrice de l'Académie

La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, et son homologue de la Justice, Christiane Taubira, ont annoncé l'ouverture d'une enquête administrative conjointe, "afin de faire toute la lumière sur cette affaire" et "sur les circonstances dans lesquelles l'autorité judiciaire et l'Éducation nationale ont pu partager des informations relatives" à cette condamnation.


Des agressions photographiées

Alertée par les familles de deux fillettes, la Justice soupçonne le suspect d'avoir imposé des fellations à des élèves dans le cadre de ce qu'il appelait "un atelier du goût". Des faits qui se seraient produits entre décembre et mars, au fond d'une salle de classe ou dans une autre pièce derrière un paravent.

Face aux gendarmes, le directeur a d'abord nié les faits avant de reconnaître la détention d'images pornographiques, "expliquant qu'il s'agissait pour lui d'une addiction qui n'avait cessé depuis plusieurs années", puis d'admettre avoir imposé des fellations à plusieurs de ses élèves.

Selon le parquet de Vienne, il a également photographié, puis effacé ces agressions, à l'aide de matériels vidéo prépositionnés dans la classe.

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