En décembre 2017, une fuite de tritium est détectée dans les eaux souterraines, près de la centrale EDF du Bugey, à Saint-Vulbas, dans l’Ain. Condamné en première instance à 3000 euros d’amende, le groupe avait fait appel. La cour d’appel vient de confirmer cette condamnation.
Des pics allant jusqu’à 1600 Becquerels par litre. C’est la conséquence d’une pollution au tritium détectée en décembre 2017 dans les nappes phréatiques de Saint-Vulbas, dans l’Ain. A l’origine de cette fuite radioactive, un dysfonctionnement de canalisations à la centrale du Bugey.
Le Réseau Sortir du nucléaire, notamment Sortir du nucléaire Bugey et Sortir du nucléaire Isère, avait porté plainte en 2018. L’association, selon laquelle il s’agissait de la troisième fuite en six ans, réclame l’arrêt immédiat des réacteurs et pointe des installations « vieillissantes » et des « risques externes impossibles à maîtriser ».
Après enquête, l'Autorité de sûreté nucléaire, dénonce également une « inquiétante chaîne de dysfonctionnements » : un « défaut de surveillance », des « dispositifs ne permettant pas la détection automatique des fuites », une « absence de réaction rapide » ou encore du « matériel défectueux ».
En première instance, le tribunal de police de Bourg-en-Bresse avait reconnu EDF coupable de l’ensemble des infractions et condamné le groupe à 3000 euros d’amende pour infraction de rejet non maîtrisé d’une substance radioactive dans l’environnement. La Cour d’appel a confirmé, ce mardi 7 décembre, la décision. EDF devra par ailleurs payer 1000 euros aux parties civiles.