L'agence Santé Publique France annonce ce mardi 30 octobre qu'onze cas supplémentaires d'enfants nés sans bras ou sans mains ont été identifiés dans le département de l'Ain. 11 cas suspects qui s'ajoutent aux 7 cas signalés par le Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes.
Onze cas supplémentaires d'enfants, nés avec une malformation des membres supérieurs ont été identifiés dans l'Ain sur une période allant de l'an 2000 à 2014 selon des données hospitalières, annonce ce mardi 30 octobre l'agence Santé Publique de France.
Ces onze cas suspects s'ajoutent aux sept cas signalés par le registre Remera (Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes), a précisé à l'AFP, François Bourdillon, le directeur général de l'agence sanitaire.
Cette annonce fait suite à l'information du journal Le Monde, qui a révélé la veille, qu'un huitième cas d'enfant né sans main, dans une famille résidant dans le département de l'Ain avait été récemment signalé. L'enfant est né en 2012 dans une maternité du Rhône, et faute de dossier médical informatisé, son cas n'avait jusqu'à présent pas été recensé, a expliqué Remera. "Un concours de circonstances bien fâcheux", a déploré Emmanuelle Amar, la scientifique responsable du Registre, tout en précisant que la maman "vivait et travaillait" dans ce secteur de l'Ain où plusieurs cas ont déjà été
signalés.
Des cas groupés d'enfants nés sans mains, bras ou avant-bras ont été observés dans l'Ain (7 autres naissances entre 2009 et 2014), en
Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013), à chaque fois dans un périmètre restreint.
Interrogée mardi matin sur ce huitième cas, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a déclaré que cette information n'était "pas remontée" jusqu'à elle, tout en ajoutant : "J'ai relancé une enquête avec deux agences, Santé publique France et l'Anses. L'idée est de retourner voir tous les cas".
Les conclusions d'une étude de Santé publique France, début octobre, avait estimé que le nombre de cas de l'Ain "n'était pas statistiquement supérieur à la moyenne nationale". Des conclusions dénoncées par Emmanuelle Amar qui, depuis, était sous le coup d'une procédure de licenciement ainsi que cinq autres collègues du Remera. Procédure qui aurait été suspendue entre temps.