Un évènement qui rassemblera près de 4 000 gens du voyage est prévu sur ce site en septembre prochain. Les clubs et entreprises locales dénoncent l'impact économique de l'arrêt subi de leurs activités.

Planeurs, avions, hélicoptères... Tous les appareils étaient de sortie, ce mercredi 24 juillet, sur le tarmac de l'aérodrome de Bourg-en-Bresse, pour protester symboliquement contre le choix de ce site pour accueillir un vaste rassemblement de gens du voyage en septembre prochain.

Protestation symbolique

Du 3 au 16 septembre prochain, l'aérodrome "Terre des hommes", à Bourg-en-Bresse, accueillera le rassemblement régional évangélique annuel des gens du voyage. Le site a été choisi et réquisitionné par la préfecture de l’Ain. 900 caravanes, 4 000 personnes et 1 500 véhicules s'y installeront.

En prévision de l'évènement, ce mercredi matin, une vingtaine de personnes représentant toutes les autorités concernées arpentent les 1 200 mètres de piste, pour valider les emplacements des caravanes et de l'immense chapiteau à installer.

Alors que la délégation examine les lieux, des dizaines d'engins sont sorties des hangars. Une démonstration symbolique, pour rappeler les oppositions que suscite le choix de ce site. Quatorze structures de la plate-forme sont mobilisées : les clubs d'avion, d'hélicoptères, de planeurs, mais aussi les entreprises comme Aerolight, qui utilisent le site au quotidien. Ces acteurs locaux dénoncent une perte économique à venir et font part de leur inquiétude, à un mois de l'évènement.

Impact économique

À la demande de l’association Action grands passages (AGP), l'état a retenu l'emplacement, qui correspond aux besoins de superficie notamment, afin de mieux l'encadrer. Mais les acteurs locaux, en particulier les entreprises, seront directement impactés économiquement. Le groupe Aerolight, qui emploie huit salariés, et utilise la piste pour les avions qu'il répare, estime ainsi sa perte à 100 000 euros. Au total, le coût d’occupation des lieux par les gens du voyage est chiffré autour de 400 000 euros.

"L’impact économique de l‘'événement sera pris en compte", tente de rassurer la préfecture, qui indique qu'elle indemnisera les acteurs impactés. Mais les entreprises restent inquiètent. Certains membres des clubs présents assurent que d'autres sites concernés n'auraient jamais reçu leurs dédommagements après avoir accueilli des évènements similaires. Les entreprises demandent un document écrit pour obtenir une garantie de cette future indemnisation. À ce stade, la préfecture n'a pas souhaité s'exprimer sur cette demande. Les échanges devraient néanmoins se poursuivre pour trouver un terrain d'entente...

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