Des dizaines de cyclistes amateurs sont venus arpenter le col du Grand Colombier, ce samedi 15 septembre, dans l'Ain. Parmi eux, des candidats tentent de rejoindre la "Confrérie des fêlés", à une condition : grimper jusqu'à 4 fois de suite l'un des plus difficiles cols de France.
Gravir une montagne une fois, ça ne leur suffit pas. Eux veulent la gravir 4 fois dans la même journée. C'est le défi que tentaient de relever "les fêlés du Grand Colombier", ce samedi.
Le col s'offre aux vélos
A l'occasion des "Journées cyclo du Grand Colombier", quelques samedis d'été, les routes de ce fameux col sont réservées aux deux roues non motorisés. L'occasion pour de nombreux cyclistes amateurs de multiplier les ascensions. Ce matin, ils étaient plus d'une centaine, de tous âges, de toutes nationalités, à tenter d'entrer dans la fameuse confrérie. Pour en être membres, il faut avoir monté et descendu le col au moins deux fois. Pour en devenir Grand Maître, il faut l'avoir arpenté 4 fois.
Le record : 9 ascensions
Créée il y a 25 ans, la confrérie réunit désormais près de 1 700 membres. Chaque année, elle attire toujours plus de candidats, qui s'attaquent au géant du Bugey : 16 kilomètres d'ascension, jusqu'à 1 501 mètres de haut, sur des cols inclinés jusqu'à 22%, une fois, deux fois, quatre fois, et pourquoi pas plus encore. Le record est de 9 allers-retours dans la journée. Des amateurs viennent et reviennent chaque année, pour le défi. Michel, que notre équipe a rencontré, a 76 ans. Et il a parcouru 37 fois les 4 remontées !
Un site mondialement reconnu
Parmi les cyclistes, beaucoup d'étrangers. Arpenter le col du Grand Colombier semble devenir un haut-lieu du vélo, au delà de nos frontières. D'abord, parce que le site offre un panorama exceptionnel, avec une vue à 360° sur la chaîne des Alpes et le Mont Blanc, sur le Valromey, mais aussi les lacs du Bourget, d’Annecy et du Léman. Ses fameux lacets sont d'autant plus réputés que le Tour de France les a mis en lumière, en 2012, 2016 et 2017. Depuis, il est devenu un point de rendez-vous incontournable pour les cyclistes, et surtout pour les fêlés...
Reportage de Franck Grassaud et Benjamin Metral