Après une première alerte en juin, EDF a reconnu, ce lundi 8 janvier, que deux réacteurs nucléaires supplémentaires de la centrale du Bugey (Ain), ont été concernés par une anomalie sur les équipements électriques de secours, mais "le problème a été corrigé".
Le gendarme du nucléaire avait ensuite indiqué plus précisément que les réacteurs 2 et 5 de Bugey étaient concernés. EDF explique aujourd'hui que les réacteurs 3 et 4 de Bugey ont aussi posé problème.
Les ancrages des matériels auxiliaires de ces deux réacteurs "ont d'ores et déjà été remis en conformité" et "les défauts à l'origine de cette déclaration n'ont eu aucun impact sur la sécurité des salariés ni sur l'environnement", assure EDF dans un communiqué.
A la suite de l'incident signalé en juin, l'électricien avait décidé de réaliser un bilan détaillé des matériels assurant le fonctionnement des diesels de secours sur l'ensemble du parc nucléaire.
L'ASN s'inquiétait de la tenue au séisme des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours de certaines centrales nucléaires.
Concrètement, les ancrages (au sol, au mur, etc.) de ces équipements de secours avaient montré un risque de faiblesse, qui pourrait les faire se décrocher en cas de séisme majeur, rendant indisponibles ces équipements, censés garantir l'alimentation électrique de la centrale en cas de défaillance de l'alimentation électrique externe.
L'échelle INES compte sept niveaux allant de l'anomalie à l'accident majeur. Le niveau 2 correspond à un "incident".
