Après 7 semaines d'absence, le marché de Bourg-en-Bresse rouvre

C'est l'un des premiers marchés de France à avoir fermé ses portes le 18 mars dernier, quelques jours avant la généralisation de la mesure. Le marché de Bourg-en-Bresse a rouvert ce samedi 2 mai au matin avec une poignée d'exposants et sous surveillance. 

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"Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour avoir de bons légumes!", lance une habituée du marché de Bourg-en-Bresse, priée de se passer les mains au gel hydroalcoolique, avant d'entrer sous la halle. Avant cela, elle avait patienté une bonne demi-heure dans une queue interminable, le long du Champ de foire.

Les fidèles du marché sont là mais à l'intérieur tout a changé. L'espace est limité à 100 personnes alors qu'il en accueille parfois 7000. Le parcours est aussi balisé pour éviter de se croiser. Les policiers municipaux font respecter la "distanciation sociale". Les acheteurs qui s'approchent trop près des légumes doivent faire un pas en arrière. "Il faut s'y faire, ça risque de durer", explique un policier.  

Le plus frappant, c'est l'espacement des bancs. Au centre du marché couvert, les gens se perdent dans le vide, pensant pouvoir couper à travers. Ils sont rappelés à l'ordre. 

Il n'y a qu'une trentaine de commerçants. D'habitude, Bourg accueille 125 exposants le samedi et 235 le mercredi. On est loin du compte. 
 

Le maire, Jean-François Debat évoque un test, une reprise en douceur avant le déconfinement.
 

"Je suis heureux que nous puissions remonter en puissance pour que chacun prenne les bons gestes, que les commerçants s'habitudent, que les chalands s'habituent aussi pour que le 13 mai nous soyons en mesure d'accueillir tout le monde dans les meilleurs conditions de sécurité", explique l'élu. 


Le 18 mars, c'est pour éviter la foule et ses travers que Jean-François Debat avait décidé de baisser le rideau. "A regret", précise-t-il aujourd'hui. "Depuis 1601, et le rattachement de la Bresse à la France, jamais le marché de Bourg n'avait été interrompu aussi longtemps. Pendant la Révolution française, pendant les deux guerres mondiales il n'avait jamais été arrêté. C'est le coeur non seulement de la ville mais c'est aussi le coeur d'un territoire, de la Bresse, du Revermont et la Dombes et c'est pour ça d'ailleurs qu'il n'était pas possible de le maintenir."

Reportage Franck Grassaud et Béatrice Tardy
©France 3

Mais l'ambiance n'est pas à la fête. "Ils commandent, on prépare, y'a pas du tout les mêmes échanges que d'habitude", constate un boucher. "On va s'y faire, enchaîne un maraîcher, c'est toujours mieux que rien. Moi je fais du bio sur 23 hectares et s'il y avait pas ça et la vente chez nous on pourrait mettre la clef sous la porte."

Ce marché, si différent, était donc très attendu. Les clients l'ont vécu comme un retour à la vie, et un geste de solidarité à l'égard des producteurs des environs. 
 

Des marchés "alternatifs" 

L'opposition municipale s'est toujours dressée contre la fermeture des marchés. A l'annonce de la réouverture, le chef de file de la droite y a vu "une victoire pour les Burgiens et les Burgiennes". "On était convaincus qu'il était temps d'agir pour sauver l'offre de proximité, ainsi que les producteurs et les commerçants locaux", a commenté Aurane Reihanian. En attendant, le conseiller municipal LR avait obtenu une dérogation de la préfecture pour organiser un marché de quartier aux Arbelles, sur le terrain d'un Traiteur. Un autre a vu le jour à Viriat, commune limitrophe de Bourg dirigée par la droite. Dimanche 3 mai, un marché fermier est encore prévu sur la zone commerciale de La Neuve. 

 
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