Le tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse a désigné le Groupe Trouillet pour reprendre l'entreprise de carrosserie industrielle Vehixel, en redressement judiciaire depuis cet été. Mais seuls 75 emplois sur 142 seront préservés.
Ce lundi 30 octobre, le tribunal de commerce de Bourg a donc retenu un Trouillet pour prendre la suite d'un autre Trouillet. Eric, -à la tête d'un groupe de 27 sociétés-, reprend la suite de Dominique, son frère, pour diriger Vehixel. Le fabricant de véhicules de transport de fonds, de mini-bus et de cars scolaires compte deux sites dans l'agglomération burgienne: à Bourg-en-Bresse et Attignat. 142 personnes y travaillent encore. Mais l'offre de reprise du Groupe Trouillet ne prévoit d'en garder que 75.
L'entreprise, déjà victime d'un dépôt de bilan en 1995, avait été placée en redressement judiciaire fin juillet.
Reportage Franck Grassaud et Eloïsa Patricio
Vehixel, "victime" de la transition énergétique
Le transport de voyageurs (mini-bus et cars de 9 à 34 places), basé à Attignat, représente les deux tiers de l'activité de Vehixel. Or ce segment a cumulé des pertes de 2 millions d'euros durant les six premiers mois de 2017. En difficulté depuis de nombreuses années, l'entreprise n'a pas pu prendre le virage de la transition énergétique: faute de proposer des véhicules qui fonctionnent à l'électrique ou au gaz, cette branche a vu ses commandes chuter. L'autre activité de l'entreprise, -les engins blindés-, n'a pas suffi à compenser les lourdes pertes.
Trouillet, l'offre du frère de l'ancien PDG
Alors que 14 industriels s'étaient montrés intéressés, seules deux offres sont arrivées devant le tribunal de commerce. Les juges ont privilégié le Groupe Trouillet, dont le patron, Eric Trouillet, n'est autre que le frère de l'actuel dirigeant de Vehixel. Le Groupe reprend l'ensemble des bâtiments pour... 3 euros! Le pire est donc évité pour Vehixel, mais la facture sociale n'en est pas moins lourde: la moitié des effectifs est appelée à disparaître.