Les repreneurs avaient jusqu'à ce vendredi pour déposer leur candidature auprès du tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse. Des problèmes de trésorerie ont poussé le carrossier-constructeur, Vehixel, vers la sortie de route. Les commandes sont freinées par le plan climat. 146 emplois sont en jeu.
Quatorze industriels se sont montrés intéressés par une reprise. Six d'entre eux ont d'ailleurs visité les deux sites de Vehixel, à Attignat et à Bourg-en-Bresse. Reste à savoir combien ont déposé une offre auprès du tribunal de commerce. Ce vendredi correspondait à la date limite de dépôt des dossiers.
Vehixel est en redressement judiciaire depuis le mois d'Août. L'entreprise fondée en 1957, est spécialisée dans la conception et l'aménagement de véhicules atypiques : des fourgons blindés pour le transport de fonds, des cars de police, ou encore des petits bus citadins.
La société s'était plus ou moins bien remise d'un premier plan de continuation de son activité. Mais elle a, indéniablement, été fragilisée par dix années de diète pour rembourser ses dettes. Puis, les annonces gouvernementales et le plan climat ont quelque peu plombé l'avenir.
C'est la branche des transports en commun de Vehixel qui souffre le plus. La chute d'activité a été brutale, 30% depuis le début de l'année, avec l'arrêt des commandes publiques pendant la période électorale.
Et puis, il y a eu cette annonce de Nicolas Hulot, ministre de la Transition énergétique et solidaire : la fin des ventes de voitures à essence et diesel d'ici 2040. A la suite de cela, le raccourci est vite pris, pour s'imaginer qu'il en sera bientôt de même pour les autres petits véhicules de transport.
Dès lors, Vehixel n'a plus fait recette. Son carnet de commande reste quasiment vide.
Déjà confrontée à des problèmes de trésorerie, l'entreprise se voit mal passer le cap de la transition énergétique. Et Dominique Trouillet, le PDG de Vehixel, a décidé de tirer le frein à main, et de couper le moteur.
Entre Attignat et Bourg-en-Bresse, les deux sites d'activité de Vehixel, 146 salariés attendent désormais de connaître les repreneurs potentiels. Le tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse a, cette semaine, prolongée d'un mois la période d'observation.