Les députés Jean-Louis Touraine (LREM) et Xavier Breton (LR), aux positions divergentes, seront les copilotes d'une mission d'information sur la révision des lois de bioéthique. Élu de l'Ain, M. Breton présidera cette mission, le député du Rhône (ex-PS) M. Touraine, en sera le rapporteur.
Les députés Jean-Louis Touraine (LREM) et Xavier Breton (LR), aux positions divergentes, seront les copilotes d'une mission d'information sur la révision des lois de bioéthique. Une mission que 56 députés LR, emmenés par M. Breton, avaient demandé en avril dernier, afin de préparer "cette révision qui va toucher à des sujets complexes et sensibles".
Élu de l'Ain, membre de l'Entente parlementaire pour la Famille et président du groupe d'études sur les relations avec le Vatican, M. Breton sera le président de cette mission.
Le député du Rhône (ex-PS) M. Touraine, favorable notamment à l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA), en sera le rapporteur.
La mission comptera au total 35 membres de tous bords et ses travaux devraient durer environ six mois.
"Avant de commencer un débat polémique, prenons le temps d'écouter, de poser les problèmes de la manière la plus cohérente. Surtout que l'Assemblée nationale a été très renouvelée et a besoin d'une information", a déclaré M. Breton, jugeant que la centaine d'auditions de la précédente mission transpartisane, Claeys-Leonetti, avait été "très utile".
Sur les sujets bioéthiques, "on a des positions très différentes avec Jean-Louis Touraine, mais je respecte sa cohérence et ce travail de préparation est important", a-t-il ajouté.
Deux commissions de l'Assemblée, celles des Affaires sociales et des Lois, ont déjà commencé mi-mai à travailler sur cette révision, en entamant un cycle d'auditions sur des sujets allant de la recherche génétique à la procréation. Le processus de révision avait été officiellement lancé avec l'ouverture, en janvier, par le Comité consultatif national d'éthique, des États généraux de la bioéthique.
Dans cette phase de consultation du grand public, les thèmes de la procréation (PMA et GPA) et de la fin de vie ont particulièrement mobilisé. Mais le gouvernement a indiqué que la fin de vie ne figurerait pas dans le projet de loi.
Concernant la PMA, Emmanuel Macron s'était dit, durant sa campagne, favorable à son ouverture aux couples de lesbiennes et aux femmes seules. En octobre, il a toutefois insisté sur la nécessité d'un "débat apaisé".