Émeutes et violences urbaines : une 4ᵉ nuit plus calme dans l'Ain, la "désescalade" se confirme

Les manifestations de violence après le drame de Nanterre se sont multipliées. L'Ain n'a pas échappé à cette flambée d'incidents. La nuit du 2 au 3 juillet a cependant été plus calme sur l'ensemble du département.

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Voitures incendiées, mobiliers urbains dégradés, incendies, tirs de mortiers… Ces derniers jours, plusieurs communes de l'Ain n'ont pas été épargnées par la flambée de violences urbaines après la mort de Nahel en région parisienne.

Quatre personnes devant la justice

Quatre interpellations ont eu lieu dans le cadre des violences urbaines depuis vendredi 30 juin sur le ressort du tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse. Elles ont toutes été suivies du déferrement des suspects, indique le parquet. Trois mineurs, dans trois dossiers distincts, ont été placés sous contrôle judiciaire jusqu’à leur comparution devant le tribunal pour enfants. 

Une personne majeure a été jugée ce lundi 3 juillet en comparution immédiate pour des jets de mortiers sur les forces de l’ordre. Elle a été condamnée à huit mois d’emprisonnement totalement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans avec les obligations de travail. Obligation aussi de justifier du paiement des sommes dues à la partie civile et du paiement des sommes dues au trésor public. Le majeur était dépourvu de casier judiciaire antérieur, précise le parquet.

D’autres enquêtes se poursuivent à l'heure actuelle. 

Phénomène décroissant

La nuit dernière a cependant été moins agitée dans l'Ain, comme le relève la préfète Chantal Mauchet. Des biens privés et d'utilité publique, tel que des conteneurs poubelles, "ont été une nouvelle fois détériorés ou incendiés" dans la nuit du 2 au 3 juillet. Des faits qui se sont produits à "Ambérieu-en-Bugey, Bourg-en-Bresse, Bellignat, Meximieux, Miribel, Poncin et Saint-Genis-Pouilly", relève la préfecture.

À Bellignat, l'école élémentaire du Pré des Saules a échappé au pire. L'établissement a fait l'objet "d'un feu de haie". Grâce à l'intervention des pompiers, l'incendie ne s'est pas propagé aux bâtiments de l'école. 

Ces actes sont condamnés "fermement" par la préfète de l'Ain. Cette dernière assure que "des enquêtes sont en cours pour identifier les délinquants qui y prennent part".

Depuis le 28 juin, le département n'a pas été épargné. De petites communes comme Belley, moins de 10 000 habitants, ont également été touchées par ce phénomène. 

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Voitures incendiées, vitrines brisées... Des faits concentrés sur quelques rues. Une bande d'une trentaine de jeunes serait à l'origine des dégradations. Pour le maire, c'est un phénomène de mimétisme lié à la médiatisation des débordements urbains. ©France Télévisions

Interpellations

Dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 juillet, des feux sur la voie publique ont été constatés à Châtillon/Chalaronne, Bellignat, Bourg-en-Bresse et Valserhone. "Ailleurs dans le département, des tirs de mortiers ont été observés", a souligné la préfecture de l'Ain. Si cette nuit-là, on n'a déploré aucun blessé, des dégradations ont toutefois été notées sur des conteneurs poubelles. Le bilan des arrestations de la nuit faisait état de huit personnes interpellées.

Lors des contrôles de police effectués dans la nuit, "certaines personnes étaient porteuses d'armes blanches, de liquide inflammable et de mortiers", a indiqué la préfecture qui notait néanmoins "une diminution en volume et en intensité de ces violences urbaines". 

Dans la nuit du 30 juin au 1ᵉʳ juillet, " des évènements de violences urbaines ont eu lieu dans plusieurs villes du département de l’Ain : Lagnieu, Loyettes, Oyonnax, Miribel, Montluel, Montréal-la-Cluse, Saint-Genis-Pouilly, Saint-Maurice-de-Beynost, Saint-Rambert-en-Bugey, Valserhône et Villars-les-Dombes et dans une plus faible mesure à Bourg-en-Bresse". Deux individus ont été interpellés. 

Dans la nuit du 28 au 29 juin dernier, c'est à Oyonnax et Bourg-en-Bresse que des actes de violences "particulièrement graves" ont été commis. Des épisodes qui se sont concentrés vers 23h30 sur les quartiers de la Reyssouze et de la Croix-Blanche à Bourg-en-Bresse. Dans les quartiers de la Plaine et de Nierme à Oyonnax. Dans cette commune, la salle de l'Atelier du centre social a été la cible d'un incendie, rapidement maîtrisé.
Des barricades ont été installées sur la voie publique, des "biens d'utilité publique" ont été incendiés. Bilan de cette première soirée de violences : deux interpellations et quatre policiers blessés.

Lors de ces nuits de violences, les forces de l'ordre et de sécurité ont à chaque fois été visées par des tirs de mortiers et "autres projectiles". La préfecture de l'Ain avait pris un arrêté interdisant du vendredi 30 juin au lundi 3 juillet, sur l'ensemble du département, l'alcool sur la voie publique, les fumigènes, pétards, fusées et mortiers. Il était également interdit de transporter des produits inflammables.

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