Le comité anti-fraude de l'Ain (CODAF) a fait de la lutte contre le travail illégal l'une de ses priorités. Son bilan 2017 fait état d'une hausse importante des emplois d'étrangers sans titre de travail.
Le CODAF regroupe les services de l'État (police, gendarmerie, DIRECCTE, douanes, inspection du travail, impôts…), mais aussi ceux de la Justice et de la protection sociale (Pôle emploi, Urssaf, CPAM…).
En 2017, les efforts de ce comité ont donc été porté sur la lutte contre le travail illégal dans le BTP ou la restauration ou encore dans le milieu associatif et les salons de coiffure.
Les fraudes sont généralement liées à des situations de travail illégal par dissimulation d'activité ou de salariés, des prêts illicites de main-d'oeuvre ou l'emploi d'étrangers sans titre de travail.
122 entreprises ont été contrôlées dans le département par l'Inspection du travail, dont 16 entreprises étrangères. Fait marquant de l'année, le nombre de procédures constatant l'emploi d'étrangers sans titre de
travail a doublé par rapport à l'année 2016. "Tous services confondus, c'est presque 500 procédures de travail illégal qui ont été réalisées en 2017", explique la préfecture de l'Ain.
Au total, l'action du CODAF aura permis de récupérer plus de 8 millions d'euros de prestations sociales ou d'impôts éludés (+10% par rapport à 2016).
Les cas les plus graves sont présentés à la Justice après dépôt d'une plainte (22 procédures en 2017).
"Des actions emblématiques ont permis de saisir un véhicule haut de gamme, des ordinateurs et de l'argent liquide. Une filière d'immigration a été démantelée et trois fermetures administratives d'établissements ont été décidées", ajoute la préfecture dans un communiqué.