Abattoir d'Hotonnes (Ain): D. Abad révèle une lettre de menace à l'Assemblée

Ce mardi 9 octobre, à l'occasion de la séance des questions au Gouvernement, Damien Abad, député LR, a interpellé le Premier ministre après l'incendie criminel de l'abattoir Gesler, à Hotonnes. L'élu de l'Ain a lu une lettre de menace adressée à la directrice du site.

A l'Assemblée nationale, Damien Abad s'est donc lancé dans la lecture d'une lettre, particulièrement violente, adressée à Myriam Gesler, la directrice générale de l'abattoir détruit par un incendie le 28 septembre.

"Vous, Madame Gesler, -responsable de l'abattoir d'Hotonnes-, vous méritez la chambre à gaz, la torture. J'aimerais pouvoir rouvrir Auschwitz, un camp de la mort, pour vous y conduire, avec votre famille et vos 80 salariés de merde afin de faire justice pour tous ces animaux assassinés".

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Damien Abad, député LR de l'Ain, a interpellé le Premier ministre après de nouvelles menaces des anti-viandes adressées à l'abattoir de Haut-Valmorey.

Damien Abad s'est ensuite adressé directement au Premier ministre. "Dix jours déjà que 80 salariés sont au chômage technique, que des centaines d'agriculteurs, de restaurateurs et de clients se retrouvent désemparées. Dix jours déjà que cette catastrophe économique, ce drame humain et cette prise en otage inacceptable de tout un territoire et de ses habitants, attendent une réponse de l'Etat."

"Au-delà de l'enquête de police qui est en cours, quand allez-vous agir Monsieur le Premier ministre et dénoncer "ce terrorisme alimentaire" qui voudrait imposer à chacun ce qu'il doit avoir dans son assiette?"

"Vous avez les moyens d'agir. Le code de la sécurité intérieure vous permet de dissoudre toutes les associations ou groupements "qui appellent à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes" (article L.212-1)"
 

C'est du terrorisme alimentaire


"Alors Monsieur le Premier Ministre, prenez vos responsabilités, dites-le que c'est du terrorisme alimentaire, accepter la demande de commission d'enquête parlementaire voulue par la FNSEA et les députés Républicains, et interdisez immédiatement ces associations, en rappelant qu'en France, l'Etat de droit s'impose à tous, y compris aux militants anti-viande et antispécistes qui prônent la violence. Dans un pays de libertés, nous sommes libres de produire et de consommer de la viande."
 
En réponse, le Premier ministre a déclaré: "tout ce qui est permis par la loi pour réprimer ces comportements sera mis en œuvre".

"Enfin le Gouvernement se saisit du dossier", constate Myriam Gesler, directrice de l'abattoir, "j'apprécie que le Premier ministre parle fermement."

Propos recueillis par Franck Grassaud et Cédric Lepoittevin
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