Mardi 6 décembre, la zone de "risque élevé" en matière de grippe aviaire a été étendue à toute la France. La moitié du département de l'Ain était déjà concernée depuis mi-novembre. Conséquence, sur les marchés de volailles, les éleveurs sont forcés de venir à tour de rôle.
Sous les halles de Bourg-en-Bresse, il y a comme un vide! Ce mercredi matin, Christian Prabel était le seul à pouvoir vendre ses volailles. D'habitude, les cages de huit éleveurs se touchent. Mais avec la grippe aviaire, ils ne sont plus autorisé à venir vendre ensemble. Un tirage au sort a décidé de leur passage.
Pour Christian Prabel, ce premier mercredi de décembre était donc aussi le dernier de l'année. Ce qui l'inquiète fortement. Privé de marché, il pense qu'il va perdre 20.000 euros sur le mois de décembre. Un mois où l'on se dispute habituellement ses oies, ses canards et ses dindes. Il espère juste que ses clients fidèles feront le chemin jusqu'à Jayat, son lieu d'élevage.
Reportage de Franck Grassaud et Pierre Lachaux
De leur côté, les éleveurs de volailles fines de Bresse ont un peu plus de chance. L'heure est à l'engraissement en épinette. Du coup, les contacts avec la faune sauvage sont réduits.
Seuls quelques poulets gambadent encore, sur dérogation. Il s'agit de répondre au cahier des charges de cet élevage particulier. Mais la liberté se paie au prix d'une visite vétérinaire d'inspection.
Reste une question. Même si la grippe aviaire n'est pas transmissible à l'homme, comment réagira le consommateur pour ces fêtes de fin d'années?