Jeudi 30 mars, la cour d’assises de l’Ain a rendu son verdict dans l'affaire du meurtre de Muriel Roche, à Salavre en octobre 2020. La justice a condamné François R. à 30 ans de réclusion criminelle. Une condamnation conforme aux réquisitions de l’avocate générale.
François R. a été reconnu coupable du meurtre de Muriel Roche, 52 ans. La quinquagénaire, partie ramasser des champignons, le 20 octobre 2020, a croisé la route du jeune homme à Salavre.
L'accusé, qui comparaissait depuis le 28 mars, a été condamné ce jeudi soir à une peine de 30 années de réclusion criminelle par les Assises de l'Ain. Malgré une "légère déficience", la cour l'a jugé responsable de ses actes. François R. âgé de 32 ans, a également été condamné à un suivi socio judiciaire de six ans. La condamnation est conforme à la peine demandée par l’avocate générale. Cette dernière avait requis la peine maximale.
Confession partielle
Au deuxième jour du procès, l'accusé avait fini par avouer lors de l’audience le mobile du crime ou plutôt la raison du passage à l'acte : la quinquagénaire avait repoussé ses avances et l’aurait giflé. Un refus qui avait déclenché un accès de colère chez ce trentenaire décrit par les experts comme "profondément immature" et qui a du mal avec l'expression orale.
C'est une colère qui a viré au drame et qui a coûté la vie à Muriel Roche. Après des années de frustrations, de moqueries et d'échecs avec les femmes, c'était "la frustration de trop", selon Me Marie Audineau, l'avocate de la défense. Si l'accusé a donné la raison de son geste fatal, il a dit ne pas se souvenir de l'égorgement de la victime.
Le procès n'a donc pas permis de faire toute la lumière sur le drame. Les aveux, incomplets, de François R. et son absence de casier judiciaire, n'ont pas suffit pour obtenir la clémence des jurés. L'accusé n'avait "jamais fait parler de lui" jusqu'au jour de sa mise en examen. François R. dispose de dix jours pour faire appel du verdict et de sa condamnation.