Ce week-end et jusqu'à lundi, la ville de l'Ain célèbre les 70 ans de la bataille qui a mis fin à son occupation par les troupes allemandes. Entre le 31 août et le 2 septembre 1944, les combats ont opposé forces alliées et Résistance à la 11e Panzerdivision. Des événements reconstitués sur place.

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Pendant trois jours, Meximieux vit à l'heure de la Libération: camp de l'armée américaine, de la Wehrmacht, ou campement de maquisards ont été reproduits dans la ville avec armement, uniformes et véhicules d'époque. Des visites guidées permettent à chacun de se replonger dans ce glorieux épisode de l'histoire locale.
 
La commune de Meximieux est l'une des rares collectivités territoriales de France (elles sont 17 au total) à avoir reçu la médaille de la Résistance (le 22 septembre 1945). Le lieutenant-colonel Michael S. Davison est citoyen d'honneur de Meximieux, ville dont une rue porte son nom. Un hommage lui est rendu ce week-end en présence de ses descendants venus spécialement des Etats-Unis.



La bataille de Méximieux, rappels historiques :

Le 30 août 1944, une avant-garde dirigée le colonel Murphy et appartenant à la 45e division d'infanterie arrive à Meximieux, ville désertée par les allemands depuis plusieurs jours. L'objectif de cette avant-garde est de permettre à l'armée américaine, qui a débarqué en Provence quelques semaines auparavant, de bloquer la retraite allemande aux environs de Mâcon. Des tanks de la 11e Panzerdivision se positionnent alors près de Montluel et à proximité du camp de La Valbonne.
De son côté, le Lieutenant-colonel Michael S. Davison installe des chars M10 autour de Meximieux et autour de Charnoz-sur-Ain en prévision d'une bataille défensive.

Les affrontements entre la Wehrmacht, d'une part, et les américains et la compagnie Giraud des maquis de l'Ain, d'autre part, débutent dans la nuit du 30 au 31. La journée du 31 août voit de nombreuses pertes en hommes et en matériel chez les Allemands, notamment à cause des tirs d'obus effectués par les américains depuis le pont de Port-Galland. Devant ce revers, le Kommandeur von Wietersheim qui est à la tête de la 11e Panzerdivision, décide de demander des renforts. Il obtient ainsi l'aide d'un Kampfgruppe supplémentaire dont la mission est de bloquer immédiatement les accès aux deux ponts tenus par les américains, qui enjambent la rivière d'Ain : le pont de Port-Galland et le pont de Chazey. Ce Kampfgruppe se dirige vers la région de Meximieux et choisit de se camoufler dans des bois entre La Boisse et Balan pour passer la nuit.

Au petit matin du 1er septembre, le Kampfgruppe attaque le pont de Chazey, le prend aux Américains et le dynamite à 6 h du matin. Cette destruction rend d'autant plus stratégique le pont de Port-Galland qui devient le seul accès entre la Dombes et la plaine de l'Ain. La compagnie Martin des maquis de l'Ain participe à la défense du pont. Renonçant à prendre le pont, les Allemands se tentent de prendre le camp de La Valbonne avant d'attaquer Méximieux. La Valbonne est encerclée à 10 h 30 et la compagnie Colin des FFI est bloquée dans sa retraite vers Méximieux. Si trois tanks Destroyer parviennent à rallier Meximieux, les pertes sont lourdes pour les alliés : sur 193 soldats américains combattant à La Valbonne, 160 sont faits prisonniers et neuf sont tués.

La bataille se recentre alors sur la ville de Meximieux où se concentre l'ensemble des forces américaines et françaises. Vers 12 h 30, les forces du Reich tentent une première offensive pour prendre le sud de la ville. La bataille fait rage jusqu'à environ 18 h : plusieurs tanks allemands sont détruits. Le colonel Murphy n'a que deux chasseurs de chars à sa disposition pour défendre la ville. Mais il bénéficie de la vue sur la plaine de l'Ain depuis le beffroi de ce qui était alors l'hôtel de ville : il obtient ainsi de précieuses informations sur les déplacements Allemands. 

Le 2 septembre 1944, vers 3 h du matin, les combattants alliés apprennent que les allemands s'en vont. Si d'un point de vue militaire, cela constitue évidemment une victoire alliée, d'un point de vue stratégique, la 11e Panzerdivision a réussi à ralentir l'avancée de la 45e division d'infanterie qui aurait été à même d'entraver la retraite allemande au nord de Lyon.

>> Le reportage (19/20 Rhône-Alpes du 31/08/14)

le reportage de S.Cozzolino et P.Lachaux - Edition 19/20 Rhône-Alpes du 31/08/14


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