Des violences urbaines ont éclaté à Oyonnax (Ain) dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre. Au moins 5 véhicules ont été brûlés. Plusieurs personnalités politiques du secteur ont publié des images de ces échauffourées et commenté ces "événements".
A Oyonnax (Ain), le quartier de la Plaine a été le théâtre de violences urbaines qui ont démarré vendredi soir. Dès 21h30, plusieurs dizaines de jeunes ont affronté les forces de l'ordre. Au moins 3 voitures ont été brûlées ainsi qu'un scooter et deux fourgons dont un du centre social et un autre destiné à une action caritative marocaine.Sous escorte policière, les pompiers ont aussi éteint le feu dans une trentaine de poubelles. Du mobilier urbain a également été dégradé. Le calme est revenu peu avant 2 heures du matin après des échanges particulièrement vifs avec les forces de l'ordre à coups de feux d'artifice.
Reportage
Les tirs de mortiers ont blessé trois policiers. L'un d'eux s'est vu prescrire 30 jours d'incapacité temporaire de travail (ITT). En fin de soirée, la Brigade Anti-Criminalité de Bourg-en-Bresse est venue prêter main forte à leurs collègues, tout comme une dizaine de gendarmes du Haut-Bugey.
Les faits se sont déroulés non loin du fameux Stade Mathon, après un match de rugby à huis clos d'ailleurs, entre le Cours de Verdun et de rue Normandie-Niemen.
Des violences rapidement médiatisées en raison de la présence dans le quartier du député Damien Abad qui n'est autre que le président des Républicains à l'Assemblée. La publication de vidéos des affrontements a donné une audience nationale à ces événements.
Extrait 12/13 France 3 Rhône-Alpes
Réactions
Sur son compte Facebook, Julien Martinez, opposant LR au maire UDI d'Oyonnax Michel Perraud, se dit "sous le choc", images à l'appui."AGIR vite et fort"
Sur un post, le député Damien Abad a écrit : "Maintenant y'en a marre des tirs de mortiers et des scènes inadmissibles tous les soirs sur Oyonnax. Pendant que tout le monde respecte le confinement, d'autres se permettent de semer la zizanie. Maintenant ça suffit, on ne peut tout tolérer. Je demande au Commandant de police, aux services de l'Etat et au Ministère de l'intérieur d'agir. AGIR vite et fort et s'il le faut je demanderai au Ministre de l'intérieur de venir sur place."Le contexte du confinement expliquerait ces actes. "Ces affrontement sont vécus comme un jeu pour les jeunes, ils se défoulent", commente, dépitée, une source policière.
Un contrôle musclé de la police municipale durant la semaine pourrait aussi expliquer "l'étincelle".
Un feu d'artifice à la prison de Bourg-en-Bresse !
Alors que les esprits s'échauffaient à Oyonnax, du côté de Bourg-en-Bresse un feu d'artifice a aussi fait penser à des échauffourées. Il n'en était rien mais un feu a bien été tiré dans la soirée aux abords du centre pénitentiaire.Selon l'administration pénitentiaire que nous avons pu interroger, le feu aurait été tiré vers 22h30, "en-dehors des murs de la prison", voire même "assez loin".
Alertés par des riverains, des policiers ont, eux, constaté que les bouquets planaient au-dessus de la prison. La patrouille envoyée sur place n'a trouvé personne à l'extérieur de l'établissement pénitentiaire.