Ce lundi 18 mai, les quelque 35 hectares du Parc des oiseaux ouvrent au public. Seuls les abonnés pourront entrer dans un premier temps, avant une montée en puissance dès le jeudi de l'Ascension. Le préfet de l'Ain a donné son autorisation après la mise en place d'un protocole sanitaire strict.
500 abonnés dès ce lundi. 2500 visteurs à compter du jeudi de l'Ascension, 3000 entre le 1er juin et le 15 juillet, 4000 ensuite... le tableau de la fréquentation maximale instantanée est établi avec précision. Le Parc des oiseaux a pris cet engagement pour pouvoir rouvrir. Ce n'est pas le seul.
Avant l'entrée, la distanciation sociale est déjà imposée par un marquage orange au sol. Afin d'éviter l'attente à l'accueil et les contacts visiteurs/agents, la vente des billets se fait sur internet, excepté pour les paiement en chèque vacances notamment.
Dans le parc, pour limiter les croisements de personnes, un sens de visite unique a été adopté. Les chemins les plus larges restent à double sens, mais les visiteurs sont priés de se coller à droite.
"Le principal atout du Parc dans ce contexte, c'est sa dimension. 35 hectares, plus de 20.000 m2 de chemins réservés au public. Donc, la stratégie qu'on a adopté, c'est de faciliter la distanciation des visiteurs. D'où le sens unique. Il y a juste un endroit où ce n'est pas possible, c'est dans l'escalier de tour panoramique. A cet endroit, on impose donc le port du masque", explique le directeur Emmanuel Visentin.
Pour le patron du parc, cette reprise est un soulagement. "Mais on mesure nos responsabilités", ajoute-t-il sur un ton plus solennel. Emmanuel Visentin a notamment choisi de ne pas rouvrir l'aire de spectacle dans l'immédiat. "On se demande encore comment faire respecter les distances aux familles dans les gradins."
De toute façon, les oiseaux ne sont pas encore prêts pour voler au-dessus du public. Avec le confinement, leur entraînement a pris du retard.
Autre différence par rapport à une saison normale, le nourrissage des loris est annulé. Cette possibilité offerte aux visiteurs, qui donnent du nectar aux perroquets, mérite encore réflexion. "Les oiseaux n'apportent pas le virus mais en allant d'un bras à l'autre on ne sait pas ce qui peut se passer. Restons prudents", détaille Eric Bureau, le vétérinaire.
Reportage Franck Grassaud et Béatrice Tardy
©France 3
Avec cette montée en puissance progressive, les pensionnaires du parc vont peu à peu se réhabituer au public. Pendant la fermeture imposée, certains ont pris leurs aises, "surtout les oiseaux sauvages qui ont élu domicile chez nous, il n'est pas rare de les voir se balader dans les allées, le partage de l'espace va changer", raconte Eric Bureau dans un sourire.