"Un jour, il y en a un qui va prendre le fusil", des habitants excédés par le bruit d'une meute de chiens

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Depuis le printemps dernier, une loi reconnait les troubles anormaux de voisinage comme les nuisances visuelles, olfactives et sonores. Malgré cela, un quartier de Neyron, dans l'Ain, vit au rythme des aboiements d'une meute de chiens. Les voisins n'en peuvent plus et cela met en cause leur santé. ©Marine Zammit / France Télévisions

Depuis le printemps dernier, une loi reconnaît les troubles anormaux de voisinage comme les nuisances visuelles, olfactives et sonores. Malgré cela, un quartier de Neyron, dans l'Ain, vit au rythme des aboiements d'une meute de chiens. Les voisins n'en peuvent plus et cela impacte leur santé physique et psychologique.

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À première vue, en plein jour, le quartier résidentiel semble tranquille mais les nuits, elles, sont très bruyantes à cause de chiens de chasse élevés dans une entreprise voisine. Les aboiements et les pleurs de la meute rendent le sommeil impossible pour les habitants de ce quartier de Neyron (Ain).

"J'ai un trouble de l'anxiété"

Célia, qui y réside depuis un peu plus d’un an, compte 600 enregistrements de nuisances sur son téléphone portable. "Au cours d'une nuit, on peut avoir quatre à cinq fois le bruit de la meute et entre le bruit de la meute, il y a des aboiements continuels, ça nous empêche de dormir", confie-t-elle. "Mes enfants ont du mal à s'endormir parce que les chiens aboient lors du coucher, quand la nuit commence à tomber, ils s'endorment à 22/23h d'épuisement et ils se réveillent à 4h30/5h du matin...Régulièrement on part le week-end pour se reposer parce qu'on a une très grande dette de sommeil".

Cette situation est très difficile à gérer pour la mère de famille : "Il y a eu un matin où je ne pouvais plus me lever, des pleurs continuels, je n'avais plus envie de m'occuper de mes enfants, d'être chez moi, d'être dans ma vie de famille, d'aller au travail", raconte Célia. "Je suis allée voir le médecin et il m'a dit que j'étais en dépression sévère, que j'avais un trouble de l'anxiété sévère et qu'il fallait que je dorme".

"C'est l'enfer"

Une quarantaine de copropriétaires ont signé une pétition pour que ces aboiements cessent mais en vain. Cinq plaintes ont également été déposées. Le voisinage est à bout. "C'est plus que des aboiements, c'est infernal, c'est l'enfer. Un jour, il y en a un qui va péter un plomb, il va prendre un fusil... il faut en arriver là ? C'est grave", déplore un habitant. La gendarmerie est intervenue à de multiples reprises. Après les constats, les plaintes ont été requalifiées en agressions sonores au lieu de simples nuisances.

Le patron qui garde ses chiens de chasse sur le parking de son entreprise se justifie tant bien que mal : "On a eu deux tentatives de cambriolage, c'est pour ça que les chiens la nuit on les laissait en liberté. Après un chien quand il aboie, ça fait du bruit, on est d'accord et puis en plus on est dans une zone où ça résonne mais on a fait le nécessaire, tous les soirs les chiens sont à l'intérieur du dépôt".

Depuis la loi du 15 avril 2024, ces nuisances de voisinage sont reconnues et passibles de sanctions judiciaires. Mais ces victimes se demandent si la justice est bien à leurs côtés.

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