Coronavirus. Vente de masques dans les officines : la fin d'une frustration pour le syndicat des pharmaciens de l'Ain

La vente de masques "alternatifs" est désormais autorisée dans les pharmacies. L'arrêté est paru au Journal Officiel ce dimanche 26 avril. Une décision qui va avec le déconfinement annoncé. Les pharmaciens s'en félicitent, même si les livraisons vont prendre du temps. Exemple dans l'Ain. 

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"On nous posait la question 30 à 40 fois par jour, c'était une réelle frustration de ne pas répondre à cette demande", explique Florent Cavagna, administrateur au syndicat des pharmaciens de l'Ain et gérant d'une officine en centre-ville de Belley. 

Comme ses confrères, il va proposer des masques "alternatifs", en tissu. Les masques FFP2 et chirurgicaux étant toujours réservés aux soignants. D'après l'arrêté du Journal Officiel, la vente concerne "les masques non sanitaires, fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables". Jusqu'à présent, ils ne faisaient tout simplement pas partie de la liste des marchandises autorisées en officine. La réglementation ne pouvait être modifiée que par un arrêté ministériel. Ce qui est enfin le cas. 

Interrogé par franceinfo, le président de la section A de l'Ordre des pharmaciens, Pierre Béguerie, estime toutefois que "la moitié des officines n'en auront pas à disposition", du moins pas tout de suite. "L'arrêté est sorti un dimanche. Vous pensez bien qu'entre le dimanche et le lundi, les pharmaciens n'auront pas pu se procurer ces masques", a-t-il expliqué. Il faudra, selon lui, "une à deux semaines pour que les pharmaciens puissent être en mesure de répondre convenablement à la demande".

A Belley, Florent Cavagna espère une livraison pour la fin de semaine, mais il dit avoir préparé cette arrivée des masques homologués par l'Association française de normalisation (Afnor).
 

"On a consulté les fiches techniques de quelque 14 fournisseurs français et on en a retenu quatre qui produisent des masques lavables et réutilisables 5 fois, 10 fois ou 30 fois. On a regardé la protection, -96% de filtration-, et le confort. Ce sont des fournisseurs que l'on connaît bien, certains travaillent d'habitude pour l'orthopédie par exemple", détaille le pharmacien.
 

"Un gage de sécurité"

Sur un marché où la meilleure protection côtoie la pire, les pharmaciens n'ont pas le droit à l'erreur. "On représente un gage de sécurité, l'engagement d'un professionnel de santé est rassurant, on se doit d'être à la hauteur", poursuit l'administrateur du syndicat des pharmaciens de l'Ain. 

Aucune décision n'a été prise à ce jour pour rendre obligatoire le port du masque dans l'espace public en France, mais avec la levée du confinement, la mesure risque de s'imposer. 

L'Association française de normalisation (Afnor), qui gère les normes et les certifications en France, a édité un guide pour fabriquer son propre masque, avec des schémas et des patrons, ainsi qu'une liste de matériaux à utiliser et à éviter. Attention, ce mode d'emploi qui s'adresse aussi bien aux professionnels qu'aux amateurs est très précis et nécessite quelques compétences en couture.

 
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