Un foyer d'influenza aviaire (H5N8), "hautement pathogène", vient d'être confirmé sur deux cygnes retrouvés morts sur un étang de la commune de Bouligneux, dans l'Ain. Une zone de contrôle temporaire (ZCT) est définie dans un rayon de 5 kilomètres autour du lieu de découverte des cadavres.
Ainsi, le préfet de l'Ain, dans un arrêté en date du 10 janvier 2017, prend les mesures destinées à prévenir l’apparition d’influenza aviaire dans les élevages voisins.
Concrètement....
- Les détenteurs d'oiseaux qui vivent à l'extérieur sont tenus de le déclarer en mairie. Cela sur un périmètre de 5 kilomètres autour des découvertes macabres, à savoir les communes de BOULIGNEUX, / LA CHAPELLE DU CHATELARD / LAPEYROUSE / MARLIEUX / LE PLANTAY, SAINT GERMAIN SUR RENON / SANDRANS / VILLARS LES DOMBES.
- Dans ce périmètre, aucune volaille, aucun produit issu des volailles (viande, oeuf) ou en lien avec leur lieu de détention (aliment, litière, déjection...) ne doivent sortir des exploitations.
- Les mouvements de personnes, d'animaux domestiques, de véhicules au sein des exploitations doivent être limités autant que possible.
- Des visites vétérinaires systématiques de vérification de l’application stricte des mesures de confinement et de biosécurité dans chaque élevage seront effectuées. Si à l’issue de l’intégralité de ces visites, aucun signe évocateur d’influenza aviaire dans l’exploitation n’est décelé, la zone de contrôle pourra être levée.
- Durant toute la période de maintien de cette zone, une surveillance accrue de l’avifaune sera effectuée.
Interview de Laurent Bazin, directeur de la Protection des Populations sur la grippe aviaire H5N8 détectée pour la première fois dans l'Ain sur deux cygnes découverts morts dans un étang, provoquant la mise en place d'un périmètre de contrôle autour de Bouligneux.
Mesures de précaution
Du fait du niveau de risque élevé d’influenza aviaire hautement pathogène sur l’ensemble du territoire national, des mesures générales de biosécurité complémentaires ont été également prévues, elles doivent être observées par tous les propriétaires ou détenteurs de volailles ou d’oiseaux captifs. Il s'agit de:- Procéder à la claustration des animaux ou à leur protection par des filets afin d'éviter tout contact avec des oiseaux sauvages
- Réduire les parcours en supprimant le contact et la proximité immédiate des points d’eau naturels
- Surveiller quotidiennement les oiseaux et, le cas échéant, signaler sans délai à un vétérinaire tout comportement anormal ou tout signe de maladie de ces derniers
- L’ensemble de la population doit éviter de fréquenter les zones où stationnent les oiseaux sauvages, y compris en leur absence, du fait de la possible présence de virus dans les fientes et les sols souillés.
- Toute découverte d’un cadavre d’oiseau sauvage doit être signalée sans délai.
- Le préfet de l’Ain appelle à la vigilance de tous les acteurs, notamment les vétérinaires, les éleveurs, les chasseurs, les propriétaires particuliers de basses-cours et les autres détenteurs d’oiseaux pour tout mettre en oeuvre pour limiter la propagation de ce virus. Cela passe en particulier par une application sans faille des mesures de biosécurité et le signalement de toute mortalité d’oiseaux auprès de la direction départementale de la protection des populations, de l’office national de la chasse et de la faune sauvage ou de la fédération de chasse.