Un détenu du Quartier de Semi-liberté (QSL) du centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse (01) a été détecté positif au Covid-19, apprend-on ce samedi 28 mars, et une analyse est en cours pour un second individu. Le QSL ne communique pas avec les autres quartiers de détention.
Un détenu du centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse dans l'Ain, a été déclaré positif au Coronavirus,apprend-on de source syndicale ce samedi 28 mars. Contaminé depuis plusieurs jours, l'individu n'a pas été en contact avec des détenus d'autres quartiers.
Seul en quartier de semi-liberté
Le détenu a été isolé à titre préventif dans un QSL entièrement vidé de ses occupants. "En semi-liberté, les peines peuvent être aménagées", explique Gael Lauret, secrétaire local de Force Ouvrière Pénitentiaire. Selon les premiers éléments connus, le détenu aurait pu contracter le virus à l'extérieur de la prison, lors de son temps de travail en semi-liberté. Dès l'apparition des symptômes, il a été placé en confinement et les agents de surveillance sont équipés de masques et de gants à son contact. "Nous venons de recevoir des masques chirurgicaux, de quoi tenir jusqu'à lundi", précise M. Lauret.
Mesures barrières
Un autre cas suspect a été détecté, pour lequel des analyses sont en cours. Mais selon les fonctionnaires pénitentiaires, ni les détenus du QSL, ni le personnel du site ne sont en contact avec les détenus des autres quartiers. Le risque de propagation pourrait donc être limité. Par ailleurs, les agents appliquent minutieusement les gestes barrières, et le nombre de sorties de prison a été augmenté, notamment pour les détenus en fin de peine. Les parloirs et les visites sont interrompus depuis le 18 mars, et les sorties des cellules sont limitées au maximum.
Des tensions liées au confinement
La situation est globalement calme dans la prison, mais des tensions sont récemment apparues notamment entre détenus. Selon les agents pénitentiaires ces tensions (des bagarres) sont dues à des perturbations dans les trafics, notamment de stupéfiants. Suite à la fermeture des parloirs et aux mesures de confinement à l'extérieur, les approvisionnements des trafiquants sont limités. Le nombre de "projections" de colis au dessus des murs du centre a d'ailleurs récemment augmenté, rapportent les autorités, les autres canaux de livraison étant empêchés par les mesures liées au confinement.
La direction pénitentiaire n'était pas joignable pour répondre à nos questions ce samedi 28 mars.