Chaque deuxième week-end de mars, c'est l'ouverture de la pêche à la truite. Un moment important pour les pêcheurs mais aussi pour les garde-pêches, qui sont un peu les policiers des rivières. Exemple à Varambon ce matin sur les berges de la rivière d'Ain.
A Varambon, ce week-end, dès les premières heures de la matinée, ils étaient à pied d'oeuvre, en cuissardes kaki, la canne à la main. L'ouverture de la pêche à la truite, c'est un rendez-vous crucial pour les 30 000 pêcheurs de l'Ain. Et pour les garde-pêches.
"Garde-pêche de la fédération, on va faire un petit contrôle s'il-vous-plait", s'annonce Gérald Borget, sur les bords de la rivière d'Ain.
Là, le papier indispensable, c'est la carte de pêche. Obligatoire pour tremper la canne, elle coûte de 110 à 7 euros, selon l'âge de son propriétaire, sa durée et son périmètre de validité. "On essaye de faire la part des choses entre le pêcheur qui est de bonne foi et celui qui ne l'est pas, donc on fait beaucoup de prévention, beaucoup d'information, mais aussi de la répréssion", explique Gérald Borget.
Du côté des pêcheurs, pas de phobie anti-gardes. Bernard Genevois, des décennies d'exercice au compteur, montre patte blanche sans rechigner. "Des gardes, il n'y en a pas assez, parce que c'est très rare quand on est contrôlé, moi ici en 40 ans j'ai été contrôlé, quoi, 3 ou 4 fois".
Jusqu'à 300 euros d'amendes
Agents assermentés, les garde-pêches peuvent verbaliser. Et l'amende peut atteindre 300 euros. Mais bien d'autres paramètres sont contrôlés. "Les quotas de capture, les mailles des poissons, les temps de pêche, la pêche de nuit, la pêche de jour", énumère sans hésiter Gérald Borget.
Et si la pêche est plutôt un univers masculin, il se féminise peu à peu. Chloé Quillard accompagne le garde-pêche. Elle est alternante à la fédération de l'Ain et souhaite devenir monitrice guide de pêche. "Le métier de guide de pêche, c'est offrir des prestations à des pêcheurs ou à d'autres qui ne pêchent pas du tout, la découverte de cette pratique, ou alors les amener dans des endroits qu'ils ne connaissent pas encore pour leur faire découvrir de nouveaux parcours", explique-t-elle.
Reste que le poisson se fait rare à cause de la pollution, du manque d'eau et du réchauffement de celle qui reste. Et ça, les garde-pêches ne peuvent pas y changer grand-chose.