C'est une proposition de loi qui fait déjà grand bruit. Une députée de l'Ain entend forcer les constructeurs de véhicules à réduire le poids de leurs voitures. Avec sa proposition de loi, Olga Givernet souhaite réduire la consommation en énergie et en ressources afin d’atteindre de nouveaux objectifs de sobriété en France.
La députée roule en hybride rechargeable. Une voiture qui fait son poids. C’est finalement ce qu’Olga Givernet (Renaissance) combat dans sa proposition de loi. "L’objectif, c’était de réduire le poids des véhicules pour consommer moins de matériau, moins d'énergie lorsqu'on les fabrique mais aussi quand on se déplace".
La parlementaire attend des constructeurs qu’ils fassent des efforts. En 1961, une voiture pesait en moyenne 778 kg contre plus de 1200 désormais. Abaisser le poids d’un véhicule de 100kg permet de diminuer la consommation de carburant de 0,4 litre et d’électricité de 0,6 kW/h sur 100km. La proposition de loi souhaite donc amaigrir le parc automobile français.
Ce jour-là, Olga Givernet a rendez-vous avec un concessionnaire deCessy (Ain) pour lui faire part des limites qu’elle compte imposer. "On a mis un malus poids à 1600 kg pour tous les véhicules thermiques", explique-t-elle au professionnel.
Son idée est d’abord d’inciter les entreprises et les collectivités à respecter des seuils pour ne plus acheter des véhicules "en surpoids" lors des renouvellements de flottes. "Il faut vraiment stopper tout de suite cette inflation du poids, aujourd'hui on est à 1,2 tonne en moyenne sur les voitures, on prévoit d'avoir 1,5 tonne en 2050, ce n'est pas possible avec le besoin de préservation de nos ressources sur la planète", insiste l'élue.
Ce n'est pas de l'écologie punitive, de n'est pas de la décroissance, le but c'est que notre parc automobile soit adapté à nos besoins
Olga GivernetDéputée Renaissance de l'Ain
Les exigences de sécurité, de confort, l’image des SUV ont fait prendre de l’embonpoint aux véhicules. La technologie peut-elle encore changer les choses ? "On parle des écrans par exemple, de l'électronique embarquée, qui a permis du supprimer des composants qui étaient lourds pour avoir de la tenue de route. Ou des boîtes de vitesses, en automatique on est beaucoup plus léger qu'en mécanique, donc je pense qu'il faut faire confiance aux constructeurs", explique Ivan Parisel, concessionnaire dans le Pays de Gex
La proposition de loi doit encore avoir un parcours à l’Assemblée nationale.
Reportage France 3