Face à la grippe aviaire qui sévit actuellement en Europe, la préfecture de l'Ain met en place des mesures de prévention dans la Dombes.
Sur le marché de Bourg-en-Bresse, ce mercredi 5 janvier au matin, un seul vendeur de volaille était présent. Ils sont habituellement bien plus nombreux. Depuis l’automne, le nombre de vendeurs a largement diminué en raison de la grippe aviaire qui frappe actuellement l’Europe.
Jusqu’à présent, deux zones de contrôle temporaires étaient déterminées dans un rayon strict de cinq kilomètres autour des cas confirmés sur les communes de Boulignieux et Birieux. Depuis le début de la semaine une trentaine d’oiseaux morts ont été découverts sur d’autres communes. Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène circule donc activement dans la faune sauvage sur cette zone.
Si l'influenza aviaire n’est pas encore arrivée dans les élevages de l’Ain, elle n’est donc pas loin, 20 km environ. De nombreux cas ont été détectés, ces dernières semaines dans la Dombes, cette région des milles étangs.
Un risque qui se rapproche
Pour prévenir tout risque de diffusion du virus et réduire le risque d’introduction de celui-ci dans les élevages, les territoires soumis aux mesures de contrôle temporaires sont dorénavant élargis à 40 communes situées au coeur de la Dombes.
Jérôme Béguet, le Directeur adjoint de la Protection des Populations de l'Ain explique la nécessité d'étendre les mesures de prévention :"On a actuellement, environ, une trentaine de cas avérés et une dizaine en suspicion, à ce jour, mercredi 5 janvier 2022. Il va de soi que les cygnes ou les oiseaux migrateurs qui viennent de l’Europe ne restent pas sur un ou deux étangs et sont amenés à bouger."
Le comportement instinctif de l'avifaune implique cette décision préfectorale. Un arrêté préfectoral concernant une quarantaine de communes de la Dombes, entre Lyon et Bourg-en-Bresse a été pris. Dans ces communes, éleveurs et les particuliers doivent impérativement mettre à l'abri leurs volailles.
- les basses-cours sont recensées et strictement cloîtrées,
- les élevages sont mis sous surveillance renforcée, les règles de biosécurité y sont rigoureusement appliquées,
- les mouvements dans les élevages commerciaux sont maîtrisés,
- les mouvements au sein des basses cours sont interdits,
- la chasse au gibier à plume est strictement interdite,
- les lâchers de gibier à plumes sont interdits,
- la chasse au gibier à poil peut faire l’objet d’une autorisation sous réserve d’une sensibilisation aux règles de biosécurité,
- les activités piscicoles professionnelles sont soumises au respect de règles de biosécurité, à savoir, la vente directe de poissons au consommateur devra se faire sur la chaussée et non à proximité des étangs.
La découverte d’oiseaux morts doit être immédiatement signalée auprès des municipalités.
La consommation de viande, foie gras, œufs ne présente aucun risque pour l’Homme.