Moins de 24 h après sa prise de fonction au ministère des solidarités, de l'Autonomie et des personnes handicapées, Damien Abad, est visé par deux accusations de viols présumés, selon le site Médiapart. Elisabeth Borne assure qu'elle n'était pas au courant et qu'il n'y aura "aucune impunité".
Le site d'investigation Médiapart dévoile que Damien Abad aurait été nommé ministre alors qu'un signalement pour des faits présumés de viols aurait été fait, suite aux propos de deux femmes.
C'est l'observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique qui a alerté Les Républicains et La République en Marche en début de semaine, avant sa nomination dans le gouvernement d'Élisabeth Borne.
L'élu nie en bloc toutes les accusations.
Des faits qui remontent à 2010 et 2011
La première accusation émane d'une femme qui affirme que Damien Abad l'aurait droguée puis violée.
La femme n'a à l'époque des faits, à l'automne 2010, déposée aucune plainte. Elle a décrit un trou noir après avoir bu de l'alcool en compagnie du député. Puis elle se serait réveillée à l'hôtel, le lendemain, dans le lit du député, sans avoir aucun souvenir d'être arrivée là.
L'autre accusation relate des faits qui se seraient déroulés en 2011, dans ce cas, une plainte a été déposée en 2017. La femme reconnait avoir consentie à un rapport sexuel avec le député, mais aurait expressément refusé certaines pratiques que lui aurait tout de même, imposé le député.
La plainte a été classée sans suite.
"Je n'étais pas au courant...il ne peut y avoir aucune impunité"
Élisabeth Borne, interrogée ce dimanche matin par nos confrères de l'AFP, assure ne rien savoir sur cette affaire. " Je n'étais pas au courant, je vais être très claire sur tous ces sujets de harcèlement, d'agression sexuelle, il ne peut y avoir aucune impunité et il faut continuer à agir pour que les femmes qui peuvent être victimes d'agressions ou de harcèlement puissent libérer leur parole, qu'elles soient bien accueillies pour déposer plainte" déclare la nouvelle Première Ministre.
"J'ai découvert l'article de Mediapart hier, je n'ai pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que s'il y a des nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision " a-t-elle conclu.