La volaille de Bresse candidate au patrimoine mondial de l'Unesco. Une démarche initiée par des entrepreneurs et des chefs étoilés de la région. Le but : protéger le savoir-faire et faire rayonner le produit dans le monde entier.
Jeudi 15 juillet, les acteurs de la filière de la Volaille de Bresse ont lancé officiellement à Louhans la course à la candidature au patrimoine immatériel de l'Unesco. Une annonce faite avec les figures incontournables de la Volaille de Bresse.
La volaille de Bresse au patrimoine mondial de l'Unesco, le chef étoilé Georges Blanc veut y croire ! Depuis 50 ans à la tête de l'interprofession, il défend la qualité d'un produit et d'un terroir ! "C'est le seul poulet qui a bénéficié d'un AOP, et ça ce n'est pas rien, c'est même le top du top" raconte fièrement le chef étoilé Georges Blanc "ça a été un combat qui a commencé en 1936 et qui s'est concrétisé il y a une soixantaine d'années. C'est une reconnaissance d'un savoir-faire unique de nos éleveurs", poursuit-il.
Et ce savoir-faire il est question de le faire connaître au-delà des frontières. La candidature au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco permettra au Poulet de Bresse d'être porté à l'International ! "C'est comme pour la baguette française qui mérite d'être connue et reconnue" explique "Dominique Prudent, Co-président de l'association reconnaissance au patrimoine de l'Unesco "et si on ne veut pas que ça disparaisse, je pense que c'est le moment de montrer au monde entier de quoi on est capable en France."
Un parrain de choix
Pour la défense du projet, un parrain de choix, Laurent Gerra, originaire de Bourg-en-Bresse. L'humoriste et parrain de l’association, est très attaché à ce terroir ! "Chaque fois que je reviens par ici, ma mère me fait un poulet de Bresse, et avant elle c'était ma grand-mère. C'est une question de tradition" raconte Laurent Gerra "et puis c'est émouvant de voir ces volailles dans les prés, on dirait des danseuses !"
La reconnaissance mondiale est une attente importante pour Laurent Maquis. Cet éleveur voit de moins en moins de jeunes se lancer dans la profession. L'entrée au patrimoine mondial de l'Unesco pourrait peut-être susciter de nouvelles vocations. "C'est un métier qui a beaucoup de contraintes" explique Laurent Maquis, éleveur de volailles de Bresse "mais qui est très valorisant, on a un excellent retour des consommateurs. Et si on est reconnus mondialement, on peut sûrement arriver à pérenniser la filière, c'est sûr."
Le projet de candidature doit prendre forme d'ici mars 2022. Pour que le Comité de l'Unesco rende sa décision en novembre 2024.