Dans la petite commune de Mogneneins, dans l'Ain, c'était jour de vote ce dimanche. Une élection pour trouver le gentilé des habitants. Ils avaient le choix entre cinq propositions. Le résultat de cette consultation ne sera connu que vendredi.
"Le résultat du vote sera révélé aux vœux du maire vendredi prochain, à l'issue du discours". Jean-Pierre Champion, premier adjoint, sait entretenir le suspense. La participation était "correcte" selon lui. Environ 40 % des électeurs de la commune de Mogneneins se sont rendus aux urnes ce dimanche 21 janvier 2024.
"On ne s'appelle pas"
L'enjeu ? Se trouver un nom, car dans cette commune "on ne s'appelle pas" ajoute, un brin taquin, l'élu. Il aura fallu chercher dans les archives départementales et diocésaines pour tenter de s'en trouver un. Il fallait trouver un nom facile à prononcer, déclinable au masculin comme au féminin et en lien avec l'histoire de la commune. Finalement, cinq propositions étaient soumises au vote des habitants. Moginois(e), Mogenais(e), Montégénien(ne), Monésien(ne), Monégien(ne).
D'après nos informations, un nom est sorti du lot avec 40 % de plébiscite.
Mais, pour le connaître, il faudra attendre la cérémonie des vœux du maire. "Je pense qu'il y aura un peu de monde" dit, en s'amusant, le premier adjoint.
Gentilé, mode d'emploi
Selon la préfecture de l'Ain, "le choix ou le changement d'un gentilé doit être décidé par délibération du conseil municipal". Une procédure moins contraignante que celle du changement de nom d'une commune. La préfecture ajoute qu'en amont, la commune peut, si elle le souhaite, "organiser un appel à suggestion auprès des habitants". Rien d'obligatoire donc, mais cela permet de recueillir "un large consensus".
Après délibération, la décision doit être communiquée le plus largement possible auprès des habitants et des partenaires institutionnels de la commune.
Aucune statistique n'est tenue sur le sujet.
D'autres exemples
La dernière grande consultation de ce type remonte à 2018. Cette année-là, les habitants du département de l'Ain avaient été appelés à se prononcer pour se trouver un nom. 75% des électeurs avaient opté pour "Aindinois".
D'autres communes dans le département sont également concernées comme Saint-Alban (192 habitants) ou Crans (306 habitants). Difficile de savoir précisément comment sont appelés les habitants de ces villages. Bien souvent, l'usage local l'emporte. À Montagnat par exemple, il n'y a pas de gentilé, selon le site "Habitants de France". Contactée, la mairie nous apprend, qu'ici, on s'appelle les "Montagnis ou Montagnies".