Opération ce samedi à à Loyettes (Ain) et dans une demi-douzaine d'autres communes situées autour de la centrale de Bugey. Les organisateurs, membres de l'association Sortir du nucléaire, souhaitent faire étendre la zone d'intervention des habitants de 10 à 20 km.
A l'occasion du 33e anniversaire de l'explosion de la centrale de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, les militants de l'association Sortir du Nucléaire section Bugey, ont souhaité aller à la rencontre des riverains de la centrale du Bugey. Objectif : les sensibiliser sur le PPI, le périmètre particuliers d'intervention.
Ce périmètre de sécurité absolue en cas de problème grave est de 10 km autour de la centrale. Ils estiment nécessaire de la faire passer à 20 km. Ils ont donc installé aux entrées et sorties des communes, près des panneaux officiels, des pancartes invitant les habitants à réclamer ce nouveau dimensionnement de la zone de sécurité "à évacuer." " Les personnes qui habitent et fréquentent cette zone sont-elles conscientes du danger permanent qui les guette ?", interrroge un militant sur place. Et ceux qui habitent juste quelques centaines de mètres après ce périmètre savent-ils qu'en cas de pépin, ils ne sont pas concernées par les mesures de protection..."
La ville de Genève, située à 80 km de la centrale a depuis longtemps émis un avis favorable sur l'extension de ce PPI. Les Suisses se sentent directement concernés en cas d'accident nucléaire s'il s'en produisait un à la centrale du Bugey.
En 2016, la ville de Genève avait porté plainte contre EDF :
Trente-trois ans après l’accident, la catastrophe de Tchernobyl n’est pas finie, font remarquer les anti-nucléaires. Certaines substances radioactives resteront encore présentes dans les sols pendant plusieurs siècles. Plus de 3,5 millions de personnes, dont des enfants et des femmes enceintes, vivent dans des territoires encore contaminés.
Pour les militants qui organisent cette sensibilisation des riverains de la centrale, "il faut évoquer les conséquences sanitaires de cette faible exposition chronique. Elle sont lourdes et les effets délétères sur le génome humain ne se résorbent pas : ils augmentent, perdurant de génération en génération."