Même si la neige est tombée plus tôt cette année et que des amateurs de ski alpin se mettent au ski nordique, la crise dans les stations de moyenne montagne se fait ressentir. Dans le Pays de Gex (Ain), les fermetures des bars, restaurants et remontées mécaniques sont un véritable coup dur.
C'est une carte postale idéale pour les amateurs de ski. Cela faisait quatre ans qu'il n'y avait pas eu autant de neige à la station Monts Jura, dans le pays de Gex (Ain). Avec 65 centimètres de neige sur les pistes, les amateurs de ski nordique sont aux anges. "La neige est bonne, mais surtout elle est arrivée plus tôt que les années précédentes" se réjouit l'un d'eux.
La Vattay est l'un des domaines de ski nordique les plus importants de France. Cette année, les amateurs de glisse, privés de remontées mécaniques, se reportent sur cette pratique. "C'est une grande première pour le ski de fond. On découvre la montagne autrement" constate l'un de ces nouveaux convertis.
Les remontées mécaniques sont à l'arrêt depuis le début de la saison en raison de la pandémie. Un coup dur pour beaucoup de loueurs de matériel. Julien Rebhann emploie habituellement cinq salariés. Aujourd'hui, il n'embauche qu'une seule personne. "Les ski représentent 90% du chiffre d'affaires d'un magasin de location" nous dit ce loueur de Lélex, "donc économiquement, le poumon que représente le ski alpin, c'est un pondérant. On ne peut effectivement pas faire l'impasse là-dessus."
Même inquiétude du côté des responsables de la station. En plus de la fermeture des bars et des restaurants, celle des remontées mécaniques pèse déjà lourd dans le budget. "On est minimum à moins un million de chiffre d'affaires par rapport à ce qu'on devrait faire dans une année normale, donc, économiquement parlant, c'est catastrophique" déplore Yan Baszrowski de l'office du tourisme du Pays de Gex malgré les réservations, rassurantes, qui affichent complet.
Pour les professionnels du tourisme de montagne, l'horizon reste bouché. Le gouvernement a déjà annoncé qu'une réouverture des remontées mécaniques, le 7 janvier, était peu probable, en raison de la forte circulation du coronavirus.