L'actrice avait joué Milady de Winter dans ce film de cape et d'épée signé Bernard Borderie, en 1961. L'équipe avait choisi la ville médiévale de Pérouges, dans l'Ain, pour y reconstituer la France de Louis XIII. En 2013, Mylène Demongeot était revenue sur les lieux.
Mylène Demongeot, décédée ce jeudi 1er décembre à l'âge de 87 ans, avait à son actif 70 ans de carrière et autant de films. L'un d'entre eux - "La vengeance de Milady", tiré des Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas - avait été tourné à Pérouges, cité médiévale de l'Ain, à l'été 1961.
L'INA conserve le reportage réalisé à l'époque. L'actrice y témoigne de la manière dont elle s'est préparée à incarner son personnage, et notamment à jouer la mort de Milady, transpercée par une épée. "Je me suis renseignée auprès de docteurs et de spécialistes de l'escrime, pour savoir comment ça se passait", explique-t-elle en souriant. "Seulement, ça n'est plus très moderne : aujourd'hui, les médecins savent comment on meurt d'un accident de voiture, d'un empoisonnement, ou d'un coup de couteau, mais pas d'un coup d'épée !"
durée de la vidéo : 00h02mn23sMylène Demongeot devant la caméra en 1961 à Pérouges • ©France TélévisionsJe me suis renseignée auprès de docteurs et de spécialistes de l'escrime, pour savoir comment ça se passait
Mylène Demongeot
Mylène Demongeot était alors au faîte de sa célébrité, avec la triologie des "Fantômas", mais chaque génération gardera un souvenir de cette actrice qui a traversé les époques avec, plus récemment, une nouvelle trilogie : "Camping", de Franck Dubosc.
Figure du cinéma populaire, elle était revenue à Pérouges en juillet 2013 pour un hommage dans le cadre d'un festival de cape et d'épée. Elle était en compagnie de l'acteur Gérard Barray qui avait incarné d'Artagnan et de Claude Carliez, leur maître d'armes de l'époque, légende du milieu de l’escrime.
Mylène Demongeot de retour à Pérouges en 2013.
Pérouges, dans l'Ain, a servi de décor à de très nombreux films de cape et d'épée : "Angélique Marquise des Anges", est le plus connu d'entre eux. Mais dès 1921, Henri Diamant-Berger y avait tourné "Les Trois Mousquetaires". Rebelote en 1932 pour un film parlant cette fois.
On pourrait citer tant d'autres chefs-d'œuvre comme "Monsieur Vincent" (1947), "Mandrin" (1924)... Et depuis les années 60, la télévision a pris le relais avec des séries tournées entre ces murs : "Ces beaux messieurs de Bois-Doré" (1976), "Isabelle disparue" (2010).