C'est une marque que les collectionneurs de petites motos connaissent bien : Radior vit depuis peu une seconde vie. La marque, disparue en 1956, a été rachetée par des entrepreneurs de l'Ain qui l'utilisent pour vendre des vélos fabriqués dans leur département.
La marque "Radior" créée en 1904 à Bourg-en-Bresse par Joseph Chapolard, produisait d'abord des machines à écrire, des machines à coudre, des engins agricoles, et surtout des bicyclettes. Prospère, l’entreprise s'est ensuite lancée dans la production de motocyclettes, plus modernes. Le constructeur bressan s'était même spécialisé dans les petites cylindrées, qui feront son succès sur la première moitié du 20ème siècle, grâce à un modèle très populaire surnommé "Radiorette".
Le renouveau dans l'Ain
Mais, frappée par la crise des années 50, la marque devait s'effondrer et disparaître en 1956. Il faudra attendre 2021 pour que des investisseurs locaux reprennent l'enseigne, avec l'idée de revenir au vélo. Ils se sont lancé un défi : commercialiser un exemplaire à assistance électrique, à vitesses automatiques, fabriqué "en circuit court". Quelques mois plus tard, le pari de ces six entrepreneurs était relevé : non seulement leur modèle est fabriqué dans la région, mais l'essentiel de la production se fait dans le département de l'Ain.
Une métallerie de Châtillon-sur-Chalaronne fabrique notamment le cadre en acier, la fourche et le porte-bagages. L'assemblage se fait dans un entrepôt voisin, avec des roues de la société Mavic, également du secteur. Le bloc moteur est livré par Valéo, depuis l'Isère, à 1 heure 10 de route.
Alors évidemment, acheter un vélo Radior c'est un investissement. Le produit frise le haut-de-gamme : un peu plus de 4000 euros.
En 2023, les associés ont fabriqué une centaine de vélos.