Tour de l'Ain 2023. "Il met en valeur le département". François Belay revient sur la course qu'il anime depuis 32 ans

La 35ᵉ édition du Tour de l'Ain s'est clôturée hier sur la victoire de l'Australien Michael Storer. Depuis 32 ans, l'Aindinois François Belay anime la course au départ et à l'arrivée. Une vocation qu'il met au service de son territoire, afin de le valoriser.

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Il est la voix du T de l’Ain depuis 21 ans, celle qui anime la tryptique aindinoise alors que les coureurs s’apprêtent à se lancer dans la compétition, celle qui fait patienter les supporters à l’approche du passage des cyclistes sur la ligne d’arrivée. François Belay a une nouvelle fois donné le ton lors de cette 35ᵉ édition du Tour de l’Ain, la 32ᵉ de sa carrière.

"Le tour de l'Ain, c'est la fête du département. Moi, je suis très fier de ce département. Je suis un ambassadeur du département de l'Ain", explique le speaker né à Bourg-en-Bresse.

"Je leur parle de la course, du Tour de l’Ain, du vélo d'hier, du vélo d'aujourd'hui, de mes souvenirs"

Journaliste de formation, François Belay explique être tombé dans ce milieu "par vocation". "Tout petit déjà, j'aimais bien jouer avec un bout de bois sous forme de micro chez ma grand-mère en commentant le tournoi des 5 nations de rugby (ndlr : L'Italie a intégré la compétition de rugby en 2000)". Rapidement, le Bressan en est venu à s’exercer sur les courses cyclistes traversant sa région.

Quelques années plus tard, le voilà chroniqueur pour une radio locale dans l’Ain. Et de journaliste, il est ensuite propulsé à speaker sur le Tour de France et le Tour de l’Ain.

"C'est Jean-Marie Leblanc qui m'avait remarqué à l'époque où je travaillais pour le podium de la Classic Haribo à Marseille (ndlr : Il s'agit d'une course cycliste d'un jour se disputant en France en tout début de saison jusqu'en 2006). J'avais fait une animation à laquelle Daniel Mangeas était présent. J'étais un peu son adjoint en quelque sorte et Jean-Marie Leblanc a envie de m'adjoindre à Daniel Mangeas sur le Tour de France".

Encore aujourd’hui, le speaker aindinois travaille aux côtés du normand Daniel Mangeas, lui aussi connu dans le milieu du cyclisme. Leur rôle, animer le village, tout simplement. 

"Quand le départ a eu lieu, je monte dans le bus qui accueille les partenaires. Je leur parle de la course, du Tour de l’Ain, du Tour de France, du vélo d'hier, du vélo d'aujourd'hui, de mon expérience, de mes souvenirs aussi. Et puis on fait évidemment le point sur la course régulièrement."

François Belay

Speaker du Tour de l'Ain depuis 32 ans

Quand vient la retransmission en direct de France Télévision, le speaker rejoint Daniel Mangeas et à eux deux, ils forment un duo très complémentaire. L'un vante les mérites des coureurs sur le point de franchir la ligne d'arrivée, l'autre ceux du territoire, des partenaires. C'est ensemble, qu'ils accueillent le podium de la course.

Sublimer le département de l’Ain à travers le cyclisme

Si l'aindinois revient chaque année pour le Tour de l’Ain ce n’est pas pour rien. "Je trouve que ça le met en valeur, ça le sublime. Le Tour de France emmène dans le monde entier avec des vues aériennes. C'est ce qui se passe aussi au niveau du Tour de l'Ain. C'est une forme de carte postale qu'on envoie un peu partout dans le monde entier et qui montre la beauté de ce territoire", souligne François Belay.

Durant les trois jours de course, les coureurs comme les supporters ont l’opportunité de passer à côté de quelques monuments et espaces naturels qui font la richesse du département.

Idéalement situé entre le Tour de France et le Tour d’Espagne, le Tour de l’Ain permet à certains coureurs de se remettre en selle et de reprendre la compétition. Pour d’autres, absents de la grande boucle, il s’agit de peaufiner sa préparation de la Vuelta.

"Comme il a lieu juste après le Tour de France, les gens sont très heureux de voir passer les coureurs, dont certains d'ailleurs ont participé au dernier Tour de France. Et c'est toujours un bonheur", explique le speaker aindinois, avant d’ajouter : "Et puis c'est un terrain de jeu idéal pour les cyclistes".

"Le Tour de l'Ain s'est vraiment professionnalisé"

Depuis 1989, le Tour en a vu passer des coureurs. Des amateurs, puis à partir de 1992, des professionnels. "Le Tour de l'Ain a bien évolué. Il s'est vraiment professionnalisé. Au départ, il y avait beaucoup de coureurs d'élite, mais on n’avait pas forcément toutes les équipes du pro tour. Là, on a vraiment les meilleures équipes du monde". Il garde un souvenir marquant de l'édition 2020. 

"Je me souviens lorsque le Tour de l'Ain avait lieu en plein Covid, avant le Tour de France. On a vu un plateau extraordinaire où c'est Primoz Roglic qui gagne. Il y avait Tadej Pogacar, il y avait Nairo Quintana, c'était un tour de l'Ain incroyable et c'est vrai que c'est un tour intéressant parce que sportivement parlant, il promet de beaux palmarès. Voir au sommet du Grand Colombier, tous les cracks, les premiers du classement international, des vainqueurs du tour de France, des porteurs de maillots de leaders sur le Tour de France, c'était incroyable."

François Belay

Speaker du Tour de l'Ain depuis 32 ans.

Cette année, l’aindinois misait sur une victoire du leader de la deuxième étape au classement général. "Je ne suis pas un grand parieur et en général, je me plante à chaque fois, mais je jouerais bien quand même celui qui porte le maillot jaune et qui va encore le porter demain soir. Il passe bien la montagne et demain, c'est une étape montagneuse, mais avec une arrivée au sommet de lélex. Monts-jura" a-t-il confié au sortir de la deuxième étape à Lagnieu.

Il s’est manqué de peu. Ce n’est pas le premier, l’Équatorien Jefferson Alexander Cepeda, mais le second, Michael Storer, qui a franchi la ligne finale en tête et s’est hissé à la première place du classement général. Peut-être que les prévisions de François Belay seront au point du 20 u 27 août prochain, lorsque nous l'écouterons sur les routes du Tour de l'Avenir.

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