Tour de l'Ain 2024. “La course, elle est belle, très ouverte” : Bernard Hinault, toujours présent pour observer les jeunes performer

Quintuple vainqueur de la Grande Boucle, Bernard Hinault a pourtant choisi de suivre le Tour de l'Ain lors de sa deuxième étape ce dimanche 14 juillet. L'ancien cycliste professionnel est toujours agréablement surpris en découvrant de jeunes talents performer sur les routes du département.

Il aurait adoré y participer étant professionnel. Bernard Hinault est un adepte du Tour de l’Ain. Quintuple vainqueur du Tour de France, le cycliste à la retraite n’était pourtant pas à Loudenvielle, ni au plateau de Beille dans les Pyrénées, pour assister à la 15ᵉ étape de la Grande Boucle. Non, il était bien présent à Saint-Vulbas dans l’Ain ce dimanche 14 juillet.

À l’occasion de la deuxième étape du Tour de l'Ain, le sportif s’est faufilé dans la voiture ouvreuse avant d’atterrir au poste des commentateurs de France 3 Auvergne Rhône-Alpes, aux côtés de Jacques Leunis.

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Découvrir des jeunes talentueux, à l'instar de Fergus Browning

Et la première chose qu’il avait en tête, c’est à quel point il a été bluffé par la performance de l’Australien sur la première étape rejoignant Laiz à Bourg-en-Bresse. “Je ne pensais pas qu’il allait pouvoir chercher cette victoire. On savait qu’il y avait du monde derrière”, explique le spécialiste. Fergus Browning s’est imposé à une roue près au terme d’une course qu’il a dominé les deux tiers du temps.  

“Il ne s’est pas découragé même quand il a vu les autres tout près. Il est resté concentré sur ce qu’il avait à faire et finalement, il a réussi. Et ça, c’est fabuleux”, renchérit le Breton au micro. 

Des jeunes inconnus au bataillon, mais prometteurs. C’est que Bernard Hinault est venu admirer sur le Tour de l’Ain. 

“On a souvent, dans les équipes qui sont présentes, des jeunes que l’on ne va pas voir très souvent et on peut les découvrir. C’est le cas d’hier. Ce jeune australien, qui le connaissait vraiment ? C’est une vraie découverte et je pense qu’on le retrouvera dans les courses prochaines.

Bernard Hinault

Ancien cycliste professionnel, quintuple vainqueur du Tour de France

Et puis il y a les paysages et le public. Tout y est pour faire du cyclisme une fête. “La course, elle est belle. Il n’y a pas des grands champions qui la bloquent et donc elle est très ouverte”, fini par conclure Bernard Hinault. Au Tour de France, ses stars, au Tour de l’Ain, ses pépites montantes !  

Les coureurs du peloton auraient dû s'entendre

Arrivé au micro de notre rédaction pour les derniers 21 kilomètres de la course, au niveau du sommet du dernier obstacle, le col de Menthières, Bernard Hinault a tenu à prévenir les téléspectateurs :

Après, il y a une descente un peu délicate. Il faut faire très attention, il y a un peu de graviers. Ensuite, il y a une petite côte, qui n’a pas été répertoriée en tant que telle mais qui est bien difficile. Et puis les dix derniers kilomètres surtout, c’est un faux plat donc il faut vraiment être costaud pour pouvoir le finir.

Bernard Hinault

Ancien cycliste professionnel, quintuple vainqueur du Tour de France

Pour le spécialiste, si le cycliste colombien Jefferson Alexander Cepeda se dirigeait vers une victoire, tout n'était pas encore joué. “Ce n’est pas fini ! Ça dépend du nombre de coureurs qui sont derrière et s’il y a des équipes qui vont sacrifier un ou deux coureurs pour un leader”, explique-t-il. 

Selon lui, l’équipe Groupama FDJ aurait pu remonter jusqu’à l’échappé. “J’espère qu’ils vont aller chercher la victoire quand on voit comment ils ont roulé avant”, se disait-il. Raté. Rudy Molard n’a terminé qu’en troisième position. Le spécialiste déplore l'absence d'entente entre les coureurs d'une même équipe pour n'aider qu'un seul d'entre eux à aller détrôner le Colombien. 

Se retourner, "la faute à ne pas faire" 

“Pourquoi tu te retournes ?”, questionne-t-il au micro en observant les images de l’arrivée. C’est quelque chose qu’il a beaucoup constaté depuis le début du Tour de l’Ain, les cyclistes regardent beaucoup derrière eux. “S’il ne s’était pas retourné, il [Fergus Browning] aurait fini avec 1m50 d’avance”, affirme Bernard Hinault. “C’est la faute à ne pas faire”, renchérit-il.  

Il s’en souvient très bien car il l’a déjà faite, cette erreur, sur le Liège-Bastogne-Liège. “J’ai attaqué sur une bosse, ils étaient presque largués. Je me suis retourné et quand j’ai vu qu’ils étaient dans ma roue, je me suis arrêté. Alors que si j’avais continué, ils seraient passés à la trappe”, se désole l’ancien cycliste professionnel. Il attend demain et le dénouement final de ce Tour de l’Ain avec impatience.  

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