Nouveaux incidents dans la nuit du 10 au 11 novembre, dans le département de l'Ain. Quelques jours après des violences urbaines survenues à Oyonnax et Bourg-en-Bresse, c'était au tour des gendarmes d'essuyer des tirs de mortier d'artifice à Valserhône. Le calme est revenu vers minuit.
Les faits se sont déroulés la nuit dernière. Les gendarmes ont été alertés peu après 22h et sont intervenus pour faire cesser des troubles. "Un groupe d'une quinzaine d'individus ont tiré des feux d'artifice au quartier du Crédo," ont indiqué les gendarmes de l'Ain sur les réseaux sociaux.
Des gendarmes de la compagnie de Gex, dont le Peloton de Surveillance et d'intervention de Valserhône, ont été engagés pour faire cesser ces troubles. Mais à peine arrivés sur place, "les militaires ont été la cible de tirs de mortiers d'artifices, heureusement sans provoquer de blessure." Les militaires sont alors rapidement "montés en puissance". On ne déplore ni blessures, ni dégâts matériels.
Le calme est finalement revenu dans le quartier vers minuit.
Les gendarmes ont découvert et saisi pour enquête d'"un certain nombre de mortiers usagés." Aucune interpellation n’a été effectuée mais des contrôles d’identité ont eu lieu. "Les occupants d'un véhicule qui se trouvait sur place au moment des faits, ont par ailleurs été verbalisés pour le non-respect des mesures liées à la crise sanitaire," ont indiqué les gendarmes.
La question des violences urbaines dans l'Ain s'invite à l'Assemblée
Les incidents survenus à Valserhône viennent s'ajouter à deux autres faits de violences urbaines survenus dans le département ces derniers jours. D'abord, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre, des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ont éclaté à Oyonnax, dans le quartier de la Plaine. Au moins cinq véhicules ont été brûlés. Le dimanche, ce sont des incidents avec tirs de mortier qui ont eu lieu cette fois-ci à Bourg-en-Bresse, dans le quartier de la Croix-Blanche. Suite à ces faits de violences urbaines, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez a annoncé le 9 novembre, le déblocage en urgence de 200 000 euros d'aides pour aider la ville d'Oyonnax à acquérir des équipements de sécurité publique.Après ces incidents du week-end dernier, la question de la sécurité dans le département s'est invitée dans l'hémicycle. Ainsi, trois députés LR de l'Ain, Xavier Breton, Damien Abad et Charles de La Verpillière, sont montés au créneau mardi 10 novembre à l'Assemblée Nationale, lors des traditionnelles "questions au gouvernement". Le député Xavier Breton a dénoncé "une véritable flambée de violences" et des "événements inadmissibles" survenus à Oyonnax et Bourg-en-Bresse. "Nous n'avons pas affaire à des incivilités mais des délits!" a déclaré le député. Il a demandé au gouvernement d'agir "concrètement" pour ramener le calme et lutter "contre cette délinquance qui empoisonne la vie de nos concitoyens".
.@bretonxavier (LR) dénonce les événements "inadmissibles" survenus ce week-end à Oyonnax et Bourg-en-Bresse. Il demande au Gvt d'agir "concrètement" pour ramener le calme et lutter "contre cette délinquance qui empoisonne la vie de nos concitoyens".#DirectAN #QAG pic.twitter.com/qqZA4FQab3
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) November 10, 2020
En réponse à cette question orale du député Xavier Breton, le ministre de l'Intérieur a évoqué des "violences tout à fait inacceptables".
Les violences qui ont eu lieu dans l’Ain sont inacceptables. Dès les premiers heurts, j’ai fait dépêcher des forces sur place.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 10, 2020
Je salue le courage des agents de la @PoliceNationale, de la @Gendarmerie et des polices municipales qui ont rétabli l’ordre républicain. pic.twitter.com/hZ55yc1QYr