Une électrice a fait un scandale dans un bureau de vote de Bourg-en-Bresse (Ain), elle accuse la mairie d'un déni de démocratie faute de présence de l'ensemble des bulletins de votes sur les tables.
"C'est une honte !", une électrice visiblement très énervée a fait un scandale en criant dans un bureau de vote de Bourg-en-Bresse après avoir constaté que tous les bulletins n'étaient pas mis à disposition des votants.
"On est dans un théâtre et ça n'est pas démocratique. Je le dis très fort pour que tout le monde m'entende. La liste numéro 1, la liste numéro 2, la liste numéro 11 il n'y a pas de bulletin sur la table. C'est une escroquerie !" s'est-elle insurgée.
Elle a ensuite haussé le ton et renversé des dizaines de bulletin par terre. La présidente du bureau de vote, conseillère municipale, lui a demandé de sortir à plusieurs reprises, la tenant par le bras pour l'orienter vers la sortie. L'auteur de la vidéo, se filme ensuite en disant : "elle dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Ce sont des élections truquées."
Le maire de Bourg-en-Bresse, Jean François Debat, a annoncé que la mairie allait porter plainte contre l'électrice qui a perturbé le vote et contre l'auteur de la vidéo pour "atteinte aux conditions de déroulement du scrutin".
"C'est inadmissible. Elle sera facilement reconnaissable sur cette vidéo. Nous tenons à ce qu'elle soit retrouvée et jugée." Cette électrice n'est pas connue des services municipaux ni identifiée en tant que militante d'un parti. Elle stipule juste lors de son coup de colère qu'elle est enseignante.
Est-il obligatoire de poser tous les bulletins ?
L’État rembourse les frais de campagne des partis à condition seulement que la liste dépasse les 3% des suffrages. Lors de ce scrutin, certaines "petites" listes ne peuvent pas prendre le risque de ne pas rembourser leurs frais ou ne disposent pas de la trésorerie nécessaire pour avancer le budget d’impression,
Certains candidats avaient invité les électeurs à imprimer leur bulletin de vote chez eux, d’autres ont priorisé certains départements ou certaines communes qui leur semblaient stratégiques.
Le 3 juin 2024, 7 têtes de listes candidates se sont rendues devant l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), pour dénoncer les règles électorales et le traitement médiatique dont elles font l’objet durant cette campagne.