VIDÉO. Flamme Olympique : “c’était majestueux", Thomas Tacnet a passé 12 jours sur le Belem, d’Athènes à Marseille

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Thomas Tacnet, aindinois de 20 ans, a accompagné la flamme olympique d’Athènes à Marseille, sur le mythique voilier Belem. Commencée le 27 avril dernier, l’aventure s’est achevée mercredi 9 mai.

C’est l’aventure de sa vie. “C’était majestueux, on est vraiment très chanceux” raconte Thomas Tacnet. Le jeune aindinois de 20 ans a encore des étoiles dans les yeux quand il en parle, et le sentiment d’avoir vécu un rêve. Il a fait partie des jeunes "éclaireurs" qui ont embarqué sur le célèbre trois-mâts Belem, le plus ancien voilier français, pour escorter la flamme olympique d’Athènes à Marseille.

Pour ce voyage, Thomas a été accompagné de la mission locale de la Bresse Dombes Côtière, et avait embarqué avec lui la peluche mascotte des sapeurs-pompiers, où il est volontaire. "Un sacré job ! Le premier jour, pendant 4 heures, on était devant la flamme, juste à la regarder" raconte-t-il.

Alors, le retour à la réalité est difficile en ce vendredi 10 mai. Tout juste rentré dans l’Ain la veille, Thomas est de nouveau au travail, affairé à tondre depuis le petit matin dans sa commune de Cormoranche-sur-Saône. Il y travaille comme employé municipal. "Ça fait bizarre quand on a navigué pendant 12 jours, bercé par les vagues" confie-t-il.

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Thomas Tacnet revient sur cette formidable aventure au micro de Franck Grassaud. ©France Télévisions

Sélectionné avec 15 autres jeunes 

Rien ne prédestinait pourtant ce jeune à contribuer à une telle épopée. Il a été choisi avec une équipe de 15 jeunes de 16 à 24 ans des quatre coins de la France. Leur point commun ? Des parcours de vie compliqués.

Thomas, lui, a dû surmonter de nombreuses difficultés scolaires dues à sa dyslexie, et a été victime de harcèlement. Il n’a pas le bac, n’a pas fait d’études et témoigne avoir toujours eu le sentiment d’être rabaissé. Mais sur le pont du Belem, c’est une nouvelle petite société qui se crée, où les cartes sont rebattues et chacun repart de zéro.

À bord, les limites que Thomas s’était fixées volent en éclat. Lui qui n’avait jamais été en mer auparavant, apprend les bases de la navigation. Il a été initié aux manœuvres, à monter les 22 voiles du Belem, et même à en tenir la barre. "On a appris plein d’histoires sur le Belem, on a tiré les voiles, on a levé les ponts..." énumère-t-il, avec son nouveau vocabulaire marin.

"C’était incroyable de vivre ça avec tous ces gens"

C’est un univers passionnant et fascinant qui s’est ouvert à Thomas. La traversée a également été synonyme de riches rencontres avec l’équipage et les autres jeunes. "On a créé des liens de famille, on est devenus copains. C’était incroyable de vivre ça avec tous ces gens" témoigne le pompier volontaire. Ensemble, ils ont vécu des moments où le temps a semblé comme suspendu. Un ballet de dauphins nageant à côté du Belem, le volcan Stromboli en éruption, ou encore la traversée du Canal de Corinthe, qui l’a beaucoup marqué : "Le canal, c’est phénoménal, l’eau est bleu foncé, et il avait été ouvert juste pour le Belem".

L’apothéose de l’expédition a été l’arrivée en fanfare du Belem à Marseille, mercredi 8 mai. Il a été escorté jusqu'au port par un millier de bateaux, qui faisait résonner leurs sirènes en cœur. Thomas a pu rencontrer Florent Manaudou, nageur ex-champion olympique. Le sportif est resté deux heures à bord avant de descendre du voilier pour s’élancer dans Marseille avec la flamme olympique. De son côté, l'aindinois a assisté à toutes les festivités depuis le Belem, où il a ensuite passé une dernière nuit.

La traversée représente une véritable revanche sur la vie pour Thomas. En mer, il a pris conscience de son plein potentiel. Déjà nostalgique, il garde des images plein la tête, mais aussi sur sa caméra : il a prévu de faire un film pour remercier ceux "qui m’ont permis de vivre cette aventure".

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