L'Isérois Bruno Odos et le Rhodanien Pascal Fauret devront encore attendre jusqu'au 1er décembre pour pouvoir s'exprimer sur l'affaire "Air Cocaïne". Une nouvelle fois un report a été prononcé par la justice en République dominicaine, mais cette fois à la demande de la défense.
Le deux pilotes, accusés de trafic de drogue après la découverte de 700kg de cocaïne dans leur avion privé, devront encore attendre 9 semaines en République dominicaine avant d'être fixés sur leur sort.
Lundi 22 septembre, à l'ouverture du procès devant un tribunal de Saint-Domingue, l'audience a été reportée à la demande de plusieurs avocats de la défense, demandant plus de temps pour étudier le dossier et dénonçant l'absence de certains témoins et d'un interprète français, a indiqué l'avocate Maria Elena Gateraux, qui représente les deux pilotes. "Nous demandons au tribunal un allongement des délais" pour étudier le dossier, a expliqué Me Gateraux. En outre, "la convocation de mes clients leur a été adressée à une mauvaise adresse", a-t-elle ajouté. En plus des deux pilotes, deux autres français figurent au banc des accusés et 10 Dominicains.
A l'issue de plusieurs audiences préliminaires, la justice les avait renvoyés en juin devant le tribunal, suspendant toutefois leur détention provisoire.
L'affaire
Le 20 mars 2013, Pascal Jean Fauret (44 ans), Bruno Odos (54 ans), Alain Castany (67 ans) et Nicolas Pisapia (38 ans) avaient été interpellés sur le tarmac de l'aéroport de la station balnéaire de Punta Cana (est) alors qu'ils s'apprêtaient à décoller à destination de Saint-Tropez (sud de la France) dans cet appareil transportant la cocaïne répartie dans 26 valises.
L'avion, un Falcon 50, appartient à l'homme d'affaires français Alain Afflelou, qui l'avait confié à une société de location (SNTHS).
L'enquête avait également conduit à l'arrestation d'une trentaine de Dominicains parmi les services de sécurité de l'aéroport et dans les rangs de la police, notamment.
L'avocate des pilotes, MM. Fauret et Odos, plaide leur innocence, arguant qu'ils n'étaient pas informés de la nature des bagages qu'ils transportaient, en vertu de la réglementation aérienne internationale. Mais le procureur a nié le statut commercial du voyage, affirmant qu'il s'agissait d'un vol privé, et que les deux pilotes, des militaires à la retraite, étaient donc responsables de ce que transportait leur appareil.