Ce jeudi 5 septembre, dans une interview du Dauphiné Libéré, Alain Carignon explique "en l'état, je ne participerai pas à la course des perdants." Alain Carignon dit "non" aux primaires, affirmant être "pour la compétition, mais pour la compétition loyale." Au passage, les coups sont distribués.
"La droite, la plus bête du monde, s'épanche publiquement", et c'en est trop pour Alain Carignon qui témoigne d'une certaine rancoeur dans cette interview. Ne supportant pas les attaques d'hommes de son propre camp, qui soupçonnent depuis le début un candidat imposé ou qui s'impose, Alain Carignon a donc décidé de bouder et de se mettre en marge des primaires (pour le moment toujours suspendues)."En l'Etat, explique-t-il, avec ces querelles qui montrent que la priorité pour la droite grenobloise n'est pas de battre Destot mais plutôt de s'audétruire, je dis que je ne participerai pas à la course des perdants, car tous ces gens me tirent vers le bas."
Que doit-on conclure de toute cette affaire? Carignon attend-il qu'on le nomme candidat "naturel" depuis Paris, sans passer par des primaires? Ou l'ancien maire espère-t-il un tout autre destin politique, scrutant d'autres élections qui approchent, les Européennes par exemple? Mais alors, pourquoi autant de bruits dans cette avant campagne des Municipales? Alain Carignon est un "animal" politique, un stratège reconnu qui a souvent un coup d'avance. D'ailleurs, dans la foulée de cette interview, nous avons joint Alain Carignon qui a modéré ses propos: "c'est un retrait (des primaires) ferme mais pas définitif."